Si le Patagotitan mayorum, un gigantesque dinosaure de 40 mètres de long pour environ 70 tonnes, était jusqu’à présent reconnu comme étant le plus grand dinosaure qui ait jamais foulé le sol de la Terre, un nouveau spécimen récemment découvert pourrait bien lui ravir la couronne.
La découverte fortuite de certains ossements fossilisés de cette créature, dans la vallée de la rivière de Neuquèn (en Argentine) en 2012, a en effet incité les paléontologues à commencer les fouilles à partir de 2015 afin de mettre la main sur d’autres parties du squelette fossilisé de cet animal.
D’ailleurs, les fouilles se poursuivent encore jusqu’à maintenant et d’après les premières impressions des chercheurs, la taille de ce spécimen serait 10 à 20 % plus grande que celle du plus grand dinosaure actuellement répertorié. Les conclusions de ces paléontologues ont été notamment publiées dans la revue Cretaceous Research.
Des morceaux 10 à 20 % plus grands que ceux du « Titan de Patagonie »
Jusqu’à maintenant, les paléontologues ont récupéré deux douzaines de gigantesques vertèbres ainsi que des morceaux d’os pelviens de ce nouveau spécimen. Concrètement, il s’agit en gros d’une moitié de sa queue avec quelques os de la hanche.
Selon les premières analyses, ces os appartenaient à un grand dinosaure herbivore à longue queue, de la famille des sauropodes, qui a vécu il y a 98 millions d’années de cela.
Pour le moment, aucun élément n’indique qu’il s’agirait d’une nouvelle espèce. Néanmoins, sa taille pour le moins imposante suscite la curiosité des chercheurs. Et malgré qu’ils n’aient encore retrouvé qu’une partie du corps, tous les indices suggèrent qu’il s’agirait en fait du plus grand dinosaure jamais découvert.
D’autres parties du corps de cette énorme créature restent encore à découvrir
Vu la taille de ce spécimen, les chercheurs estiment que le reste du corps est toujours enterré dans les environs et n’attendent qu’à être découvert à leur tour. « Nous soupçonnons que le spécimen peut être complet ou presque complet », explique le directeur du Musée des sciences naturelles de Zapala, Alberto Garrido.
Et bien que les recherches aient déjà été entamées il y a déjà 6 ans de cela, les chercheurs ne comptent pas en rester là et persistent à poursuivre les fouilles. « […] Nous avons encore quelques années à creuser devant nous », estime avec confiance le chercheur Jose Luis Carballido du Musée de paléontologie Egidio Feruglio.
Qu’il s’agisse d’une nouvelle espèce ou non, cette trouvaille s’avère déjà être une grande révélation pour la science, et le fruit d’un long travail de patience et de persévérance pour ces chercheurs.