
D’après cette étude, les régimes keto et paléo ne seraient pas bons pour la planète
Les régimes alimentaires à base de viande et ceux à base de plantes font souvent l’objet de débats auprès des chercheurs et des différentes communautés sur les réseaux sociaux. Les discussions concernent surtout les avantages et les inconvénients sur la santé. Mais qu’en est-il de leurs impacts sur la planète ?
Afin de déterminer les impacts environnementaux des régimes paléo et keto, des scientifiques de l’Université de Tulane ont mené une étude qui consiste à faire le suivi de la quantité de dioxyde de carbone libérée par les deux types de régime dans l’atmosphère. Les résultats obtenus ont ensuite été comparés avec ceux du régime à base de plantes.

Avec cette étude, les chercheurs espèrent aider les gens à choisir un régime alimentaire à la fois nutritif et respectueux de l’environnement.
Etudier les émissions carbone des différents régimes alimentaires
Quand on parle de modes d’alimentation extrêmes, il y a le régime vegan d’un côté et les régimes paléo et keto de l’autre. Le régime paléo consiste à consommer à la fois des viandes, des légumes, des fruits et des noix tout en évitant les céréales et les haricots. Quant au keto, ce régime alimentaire consiste surtout à se concentrer sur les viandes et les graisses et à réduire au minimum les glucides. A l’inverse, les végétaliens évitent tous les produits et sous-produits d’origine animale.
De nombreuses études ont déjà été réalisées concernant les avantages de chacun de ces régimes sur la santé. Celle entreprise par l’équipe de l’Université de Tulane est cependant différente car elle a consisté à comparer les taux de CO2 libérés par les régimes paléo et keto avec celui du régime à base de plantes. Le dioxyde de carbone faisant partie des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, les connaissances sur ses origines et son introduction dans l’atmosphère pourraient énormément contribuer aux efforts d’atténuation.
Auparavant, l’équipe avait développé une base de données dénommée dataField qui fait le suivi de l’empreinte carbone de nombreux aliments. Les informations contenues dans cette base de données ont été utilisées pour compiler les résultats de la nouvelle étude.
Les impacts nutritionnels des différents types de régimes ont aussi été examinés. Pour ce faire, les chercheurs ont appliqué des valeurs ponctuelles dérivées de l’indice fédéral d’alimentation saine aux données collectées auprès de 16 000 adultes ayant participé à l’étude sur la santé et la nutrition nationale du CDC.
Les régimes paléo et keto ne seraient pas bons pour l’environnement
Selon les résultats, le régime keto génère près de 3 kg de CO2 pour 1 000 calories consommées, et le régime paléo produit 2,6 kg du gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Pour la même quantité de calories consommée, le mode d’alimentation végétalien ne libère que 0,7 kg de CO2 seulement, soit environ quatre fois moins que le keto et le paléo. Pour les omnivores, qui représentaient 86 % des participants, la quantité de CO2 générée est de 2,2 kg pour 1 000 calories.
D’après les chercheurs, le passage de seulement un tiers des omnivores au régime végétarien aurait un impact environnemental équivalent à la « suppression de la production de carbone par des véhicules de tourisme sur une distance de plus de 547 millions de kilomètres par jour ».
Les auteurs de l’étude ont également trouvé que les régimes pescétariens constituent un compromis entre la qualité nutritionnelle et les émissions carbone. Ces régimes libèrent 1,66 kg de CO2 pour 1 000 calories consommées. Les modes d’alimentation végétariens et végétaliens arrivent en deuxième position en ce qui concerne le contenu nutritionnel, tandis que les régimes paléo et keto sont assez loin derrière.
Pour Diego Rose, auteur principal de l’étude, le régime à base de plantes est généralement sain et pourrait réduire nos empreintes carbones de façon significative. Mais on peut également améliorer sa santé et son empreinte carbone sans avoir à abandonner totalement la viande.
SOURCE: New Atlas