Fabo Feng et Paul Butler du Carnegie Institution for Science, ainsi que leur équipe d’astronautes, ont récemment découvert cinq nouvelles exoplanètes dont deux pourraient potentiellement abriter la vie.
Ces deux nouvelles planètes habitables sont en effet, en rotation autour d’étoiles naines rouges, qui, selon ces spécialistes, sont les étoiles les plus aptes à rendre la vie possible grâce à leur température plus clémente.

Outre les cinq exoplanètes identifiées, ces chercheurs ont également découvert huit autres planètes extrasolaires en formation et une « Neptune froide », c’est-à-dire, probablement, l’une des planètes les plus froides de l’univers. Les résultats de ces observations ont été récemment publiés dans The Astrophysical Journal Supplement Series.
Deux super-Terres orbitant autour de naines rouges
Compte tenu de la difficulté liée à la recherche d’exoplanètes, l’équipe de Fabo Feng et de Paul Butler a utilisé la « méthode la vitesse radiale », une méthode spectroscopique utilisée pour mesurer la vitesse relative d’objets, le long de l’axe de visée, ce qui leur a permis d’avoir le maximum de précisions dans leurs observations.
Ainsi, ils ont trouvé que ces deux nouvelles exoplanètes sont comparables à la Terre. La première, GJ180d et pesant environ 7,5 fois la masse terrestre, appartient au système planétaire orbitant autour de GJ180, une étoile de type naine rouge. La seconde, GJ229Ac (7,9 fois la masse terrestre), orbite quant à elle autour de GJ229A, une naine rouge située à environ 19 années-lumière de la constellation du Lièvre.
De l’autre côté, si l’on parle de GJ433d, il s’agit de « la planète de type Neptune la plus proche, la plus large et la plus froide jamais détectée » a expliqué Feng.
Les naines rouges, des étoiles propices à l’apparition de la vie
Contrairement à d’autres étoiles, les naines rouges (naines M) sont, selon les scientifiques, celles pouvant le plus rendre la vie imaginable sur les planètes qui les entourent, en raison de leurs fraîcheurs et de leurs petites tailles.
Le problème souvent rencontré avec les étoiles est, en fait, la forte variation de température entre le jour et la nuit en raison des marées qui enveloppent les zones habitables. Mais ce problème ne se pose pas avec GJ180d et GJ 229Ac, selon toujours les chercheurs.
Selon Jeff Crane, coauteur de cette étude, l’équipe veut « éventuellement construire une carte de toutes les planètes en orbite autour des étoiles les plus proches de notre propre système solaire, en particulier celles qui sont potentiellement habitables ».