Les selfies, un danger pour les animaux sauvages

Les selfies font des dizaines de victimes chaque année, mais ils ne sont pas uniquement dangereux pour les hommes et les femmes. Loin de là, même. En réalité, cette pratique comporte aussi des risques pour les animaux sauvages et elle a même donné vie à un véritable marché noir dans les régions les plus touristiques du globe.

L’ONG World Animal Protection a en effet mené une enquête de longue haleine afin de déterminer l’impact réel des selfies sur la vie des animaux sauvages et le résultat est tout simplement sans appel.

Lémurien

D’après l’association, le nombre de photos prises avec des animaux sauvages aurait ainsi augmenté de 292 % sur Instagram entre 2014 et 2017.

Les selfies ne sont pas uniquement un danger pour les hommes et les femmes

Pire, dans le lot, l’ONG a trouvé environ 40 % photos mettant en scène des échanges inappropriés – ou même dangereux – entre le touriste et l’animal.

Car ces photos n’ont rien de naturel. En réalité, cette pratique a donné naissance à un véritable marché noir dans les régions les plus touristiques. Les animaux mis en scène sur ces images sont ainsi souvent capturés et traités avec cruauté afin de les rendre les plus dociles possible.

Selon l’organisation, certains d’entre eux seraient même régulièrement battus et maintenus en captivité dans les pires conditions.

L’ONG cite notamment l’exemple des paresseux. En temps normal, ces derniers vivent dans la nature et ils mènent une vie calme. Toutefois, pour contenter les touristes, les trafiquants les arrachent à leur habitat naturel et ils les maintiennent ensuite dans des cages entourées de monde, leur causant par la même occasion un stress important. Suffisamment pour les mener à la mort.

Des animaux maltraités pour être rendus dociles

Ils ne sont évidemment pas les seuls à souffrir de ce trafic. Les tigres, les éléphants ou même les caïmans subissent le même sort et ils se retrouvent le plus souvent enfermés dans des cages trop petites pour leur permettre de se mouvoir, le tout à l’insu des touristes bien évidemment.

L’ONG ne mâche pas ses mots dans son rapport et elle indique ainsi que la plupart des touristes refuseraient de poser aux côtés de ces animaux s’ils connaissaient le sort qui leur est réservé.

Roberto Cabral, le responsable de l’agence brésilienne chargée des questions environnementales, a rappelé pour sa part que le fait de maintenir des animaux sauvages enfermés était totalement illégal. Malgré tout, cette pratique deviendrait de plus en plus courante au Brésil et l’homme appelle donc les touristes à ne pas faire le jeu des trafiquants et à refuser ainsi de poser aux côtés de ces animaux.

En conséquence, l’ONG invite les internautes à partager massivement son rapport afin de le faire connaître auprès du plus grand nombre et elle les encourage également à signer le code du selfie de voyage, un code que vous pouvez trouver à cette adresse.

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