Les sexbots commencent à gagner de plus en plus de terrain. Près de la moitié des Américains estiment que les robots sexuels finiront par faire partie intégrante de notre quotidien dans les 50 prochaines années.
Si ces robots sont surtout utilisés par les hommes comme jouet sexuel qui peuvent accessoirement leur tenir compagnie durant leur moment de solitude, certains experts estiment que les sexbots peuvent être utilisés à d’autres fins plus inquiétantes.
Des spécialistes de l’intelligence artificielle, des neurosciences et du droit s’intéressent aux questions juridiques et politiques qui se rapportent à l’utilisation des robots sexuels. Ils se demandent notamment comment les utilisateurs peuvent-être sûr qu’ils sont en sécurité en utilisant leur sexbot étant donné que ces robots peuvent stocker et traiter des quantités énormes d’informations.
D’après eux, les sexbots pourront même servir d’armes pour les espions dans le futur.
Comment garantir la sécurité des données enregistrées ?
Les spécialistes estiment que l’utilisation des sexbots n’est pas entièrement sans danger. Le seul contact de l’utilisateur avec le robot peut représenter un danger dans le cas où les lèvres des robots sexuels peuvent être fabriquées avec des toxines comme la peinture au plomb.
En dehors des préjudices physiques qui peuvent être infligés à l’homme, ces gadgets peuvent stocker un nombre incalculable d’informations qui lui permettent de savoir quels types de contact convient à son utilisateur et quels mots lui apportent du réconfort. Étant donné qu’il n’y a pas de règlements bien définis pour garantir que ces données restent privées, l’utilisateur s’expose donc à ce que les informations concernant son intimité soient dévoilées au grand jour.
Un outil de piratage pour les espions
Face à ce manque de règlementation, les experts s’inquiètent de la vulnérabilité des robots face au piratage. Ils se demandent même si dans un futur proche, l’État pourrait se servir de ces robots sexuels pour espionner et surveiller les délinquants sexuels.
Pour le moment, ils estiment que la façon dont le gouvernement réglementera les sexbots dépendra de ce que nous apprenons des effets des sexbots sur les rapports entre les individus et la société.
En 2018, le Conseil municipal de Houston avait fait la Une des journaux en promulguant une ordonnance interdisant l’ouverture de ce qui aurait été le premier « bordel » robotique des Etats-Unis.