Les sites pornos vont désormais devoir montrer patte blanche à MasterCard

MasterCard a annoncé cette semaine avoir modifié ses règles pour les sites pour adultes. Désormais, tous les acteurs du marché devront montrer patte blanche pour pouvoir profiter du système de paiement de l’entreprise.

Une décision faisant bien entendu suite à la polémique provoquée par l’affaire Pornhub. En fin d’année dernière, le New York Times a en effet révélé dans un dossier la présence de nombreux contenus illicites au sein du catalogue du géant du porno.

Une femme se tenant le visage dans la pénombre
Photo de Juan Pablo Serrano Arenas provenant de Pexels

Des contenus assimilables à du revenge porn, mais aussi des contenus mettant en scène des personnes mineures. Des adolescentes notamment.

MasterCard resserre la vis pour les sites pornos

Dès la publication de l’article, Visa et MasterCard ont ordonné une enquête. Enquête qui a confirmé les informations de nos confrères. Les deux sociétés ont alors mis un terme à leurs accords et Pornhub n’a eu d’autre choix que de se passer de leurs services.

Du moins durant un temps. Suite aux mesures prises par Mindgeek, un nouvel accord a été trouvé avec Visa.

Reste que du côté de MasterCard, on ne souhaite plus prendre le moindre risque. L’entreprise a en effet annoncé mercredi un changement de ses règles d’utilisation pour tous les sites diffusant ou faisant commerce de contenus pour adultes.

Désormais, elle exigera ainsi “un consentement clair, sans ambiguïté et documenté” pour l’ensemble de leurs contenus.

Charge aux sites pour adultes de montrer patte blanche

Concrètement, donc, toutes les banques qui connecteront ces sites au réseau du géant du paiement devront s’assurer et certifier que les vendeurs de contenus pour adultes ont mis en place des contrôles efficaces pour bloquer et supprimer tous les contenus répréhensibles.

Ce n’est cependant pas la seule exigence de MasterCard. La firme demande également que ces sites mettent en place une vérification documentée de l’âge et de l’identité de toutes les personnes représentées dans les contenus diffusés par leur biais. Il faudra également que ces sites mettent en place un processus d’examen du contenu avant publication et qu’ils s’assurent de traiter les éventuelles plaintes dans les sept jours ouvrables.

En outre, ils devront proposer aux internautes un processus simple pour leur permettre de dénoncer les contenus illicites ou non consensuels.

Des mesures fortes et qui ne surprennent pas. Lorsque l’affaire Pornhub a éclaté, nous avions en effet supposé qu’elle était susceptible de créer un précédent et il semblerait que ce soit bien parti pour.

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