Les Survivalistes se méfient aussi de l’IA

Elon Musk et Stephen Hawking ne sont pas les seuls à éprouver une certaine méfiance pour les intelligences artificielles. Les survivalistes pensent eux aussi que la technologie représente un risque direct pour notre espèce et notre civilisation.

Si nous sommes encore très loin de l’IA tueuse à la sauce Skynet, force est de constater que le sujet fait de plus en plus débat chez les scientifiques et les entreprises de la Silicon Valley.

Terminator

Stephen Hawking a lui-même tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en déclarant que l’intelligence artificielle pouvait potentiellement représenter un risque important pour notre civilisation sur le long terme.

Les survivalistes ne portent pas l’IA dans leur cœur

Toutefois, les scientifiques et les PDG des grandes entreprises ne sont pas les seuls à se méfier de cette technologie et c’est précisément ce qui ressort du premier salon européen du survivalisme.

L’événement s’est tenu du 23 au 25 mars et il a rassemblé plusieurs centaines de personnes au Parc de la Villette à Paris. Bertrand Vidal, un sociologue travaillant pour l’Université Paul Valéry de Montpellier et auteur d’un ouvrage consacré à cette question, était présent et il a eu l’occasion de s’entretenir assez longuement avec la Croix.

Durant l’échange, l’homme a commencé par rappeler les origines du mouvement, un mouvement né dans les années 60 aux États-Unis.

Kurt Saxon, un néonazi et xénophobe notoire, craignait de subir l’invasion de l’URSS et il a alors incité ses contemporains à quitter les villes et à se replier dans les territoires les plus isolés. Le mouvement a pris beaucoup d’ampleur par la suite, notamment au travers des différentes crises économiques qui ont secoué le monde. Encore plus à notre époque.

Un mouvement hétéroclite

Entre les tensions entre les grandes puissances économiques de ce monde, les attaques terroristes et les problèmes environnementaux touchant notre planète, le survivalisme semble tout indiqué.

Toutefois, et comme l’explique Bertrand Vidal, les survivalistes ne craignent pas uniquement une guerre ou une catastrophe écologique mondiale et ils portent ainsi leur attention sur tout ce qui est susceptible de provoquer la fin de notre civilisation. Cela vaut notamment pour les épidémies ou encore pour un éventuel soulèvement orchestré par nos intelligences artificielles.

Encore plus intéressant, pour le sociologue, le survivalisme ne doit pas être envisagé dans un cadre strict.

Le mouvement est en effet très hétéroclite et tous les survivalistes ne s’inquiètent pas nécessairement pour les mêmes choses. L’objectif de ce salon était d’ailleurs de montrer cette multiplicité… tout en dé-diabolisant le mouvement.

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