Cruise de General Motors vient de franchir une étape importante dans le secteur de la conduite autonome. L’entreprise a annoncé que ses taxi-robots ont parcouru plus de 1,6 million de kilomètres et ce, sans conducteur de secours derrière le volant. Pour la compagnie, il s’agit de l’une des plus grandes étapes de son histoire.
Cruise a commencé à tester des trajets sans conducteur dans la ville de San Francisco en novembre 2021. C’est aussi la première entreprise à avoir reçu un permis de déploiement sans conducteur de la California Public Utilities Commission.
Selon les informations, Cruise avait uniquement 30 voitures sans conducteur en opération au début de 2022. D’après CNN, la compagnie possédait 100 véhicules en septembre dernier, et cherchait à ajouter 5 000 voitures de plus à sa flotte.
Se développer grâce aux données collectées
D’après Mo Elshenawy, responsable de l’ingénierie chez Cruise, chaque kilomètre parcouru correspond à des scénarios complexes qui ont permis à la compagnie d’étendre rapidement son service. Comme les rues de San Francisco sont souvent « chaotiques » et remplies de piétons, l’entreprise a pu collecter une grande quantité de données utiles qu’elle peut utiliser pour améliorer sa technologie.
Toutes les données accumulées sont traitées par une Intelligence Artificielle qui crée des millions de permutations de scénarios réels sur la route. Cela permet à la technologie d’apprendre à partir des simulations et d’appliquer ce qu’elle a appris dans la vie réelle.
L’avis de certains responsables
Cruise a annoncé cette réussite presque un mois après l’envoi d’une lettre aux régulateurs de la Californie par certains responsables de la ville de San Francisco. La lettre demandait aux régulateurs de ralentir les projets d’expansion de Cruise, mais aussi de Waymo.
D’après ce qu’on sait, ces responsables de la ville voulaient mieux comprendre les véhicules autonomes. Ils étaient également inquiets par rapport aux « dangers et impacts sur le réseau causés par les arrêts planifiés et non planifiées des véhicules autonomes, entravant le trafic ». Ces responsables pensent ainsi que ces entreprises devraient améliorer leurs technologies avant d’étendre leurs services. Si ce n’est pas le cas, ces compagnies pourraient « rapidement épuiser les ressources d’intervention d’urgence et saper la confiance du public par rapport à toutes les technologies de conduite autonome ».
SOURCE: Engadget