
Les tissus cicatriciels du cœur peuvent de nouveau fonctionner grâce à une injection de protéine
Une crise cardiaque n’est pas seulement dangereuse sur le moment, elle provoque aussi des séquelles qui peuvent rendre la vie du patient difficile. En effet, lorsqu’une personne fait une crise cardiaque, son cœur va présenter des sortes de cicatrices permanentes et ne sera plus autant capable de pomper le sang. Des chercheurs ont étudié ce phénomène, et ils ont découvert que l’injection d’une certaine protéine pouvait « réparer » les tissus cicatriciels du cœur.
Selon les explications, les tissus cicatriciels ne peuvent pas se dilater et se contracter comme les tissus sains du cœur. Cela signifie qu’un cœur présentant ce type de tissu ne va plus pouvoir se dilater et se contracter de manière optimale. De plus, les tissus sains qui restent doivent travailler plus dur qu’avant, ce qui peut mener à un risque plus élevé de problèmes comme l’arythmie ou l’insuffisance cardiaque.

L’expérience menée par les chercheurs
La nouvelle étude a été menée par le Dr. Robert Hume de l’Université de Sydney. Hume et son équipe de chercheurs internationaux ont étudié un précurseur de protéine dénommé tropoélastine. C’est une substance qui est naturellement produite par le corps, et qui produit à son tour l’élastine. Cette dernière donne à certains tissus leur élasticité et leur extensibilité.
Les scientifiques ont injecté de la tropoélastine purifiée directement dans les parois du cœur de rats. Ces rats avaient souffert d’une crise cardiaque 4 jours avant l’injection. Les chercheurs ont pu réaliser l’injection grâce à une nouvelle technique qui consiste à guider l’aiguille de manière précise en utilisant des ultrasons.
Les résultats obtenus
Après une période de 28 jours, les scientifiques ont remarqué que les cicatrices sur le cœur des rats avaient rétréci et étaient devenues plus douces et plus élastiques. Les tissus présentaient même « une fonction musculaire similaire à celle des tissus avant la crise cardiaque ». De plus, dans des expériences en laboratoire, il a été constaté que le traitement à la tropoélastine provoquait la production d’élastine par les fibroblastes cardiaques humains. Ces derniers sont les cellules qui maintiennent la structure du cœur.
Selon James Chong, professeur associé à l’Université de Sydney et auteur sénior de l’étude, ce qu’ils ont découvert est très encourageant. Ils espèrent pouvoir continuer à développer la méthode pour que celle-ci soit éventuellement utilisée en milieu clinique. Ils espèrent qu’elle sera appliquée pour traiter et améliorer la vie des millions de personnes dans le monde ayant souffert d’une crise cardiaque.
SOURCE: New Atlas