La tendance enregistrée à la fin de l’année dernière se poursuit donc.
D’après une étude préliminaire menée par le cabinet d’analyse Canalys, à l’échelle globale, les ventes de smartphones ont connu une baisse de 11 % au cours du dernier trimestre, en glissement annuel.
Un environnement commercial instable
La contraction serait due, selon Nicole Peng, vice-présidente de Canalys en charge de la mobilité, à un « environnement commercial instable ». Plus précisément, la responsable blâme la pandémie persistante, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’inflation grimpante, le ralentissement continu de la demande, et les confinements en Chine.
Toutefois, une Peng optimiste s’attend à ce que la pénurie sévère de composantes s’atténue plus tôt que prévu. Ceci, à son avis, devrait réduire la pression sur les coûts.
Dans un contexte de baisse globalisée, Samsung et Apple ont su tirer leur épingle du jeu avec une croissance respective de leurs parts du marché de 2 % et 3 % sur la période revue. Avec 24 % des parts du marché, Samsung a dominé celui-ci au cours du trimestre écoulé. Le fabricant sud-coréen est directement suivi par Apple (18 %). Les deux premiers sont suivis par Xiaomi, Oppo, et Vivo qui ont, eux, pour leur part connu une baisse de leurs ventes (de 14 % à 13 %, 11 % à 10 %, 10 % à 8 % respectivement).
Sanyam Chaurasia, un analyste à Canalys, attribue les performances d’Apple à sa série d’iPhone 13 qui continue à intéresser, et au iPhone SE sorti en mars dernier. Quant à Samsung, le responsable explique que le groupe a pu détrôner Apple le trimestre en augmentant sa production de ses smartphones Galaxy A, et en misant sur sa série de Galaxy S22.
Les PC aussi sont affectés
Il faut souligner que l’industrie des smartphones n’est pas la seule à connaitre un ralentissement. Celle des PC a, elle aussi, enregistré une baisse au niveau des expéditions au cours du trimestre écoulé.
Effectivement, les analystes de Gartner ont récemment révélé dans une étude préliminaire que les expéditions globales de PC ont chuté de 7,3 % au premier trimestre 2022, d’une année à l’autre. Comme dans le cas des smartphones, cette performance négative s’explique, selon les auteurs de l’étude, par la levée graduelle des restrictions liées à la Covid (se traduisant par un retour dans les bureaux), le conflit russe, et d’autres difficultés logistiques et au niveau des chaînes d’approvisionnement.
Le trimestre passé, environ 77,5 millions de PC auraient été officiellement mis sur le marché, contre 83,6 millions au cours des trois premiers mois de 2021.