
Les voitures autonomes au centre des discussions aux États-Unis
Elaine Chao, la Secrétaire chargée des Transports aux États-Unis, a annoncé le 12 septembre 2017 que le gouvernement US allait assouplir la règlementation américaine concernant les voitures autonomes. Cette décision a été prise pour permettre d’accélérer les recherches dans le développement de ce type de véhicules. Le texte concernant cette nouvelle réglementation a été dénommé « A vision for Safety » (Une vision pour la sécurité).
Avec cette nouvelle politique, l’administration Trump poursuit les travaux entamés par Barack Obama. Durant son mandat, Obama a investi quatre milliards de dollars dans la technologie automatisée. À cette époque, il voulait soutenir la création de véhicules capables de sauver de vies, réduire les émissions de gaz à effet de serre et transformer la mobilité pour le peuple américain.
Les constructeurs automobiles pourront maintenant tester librement leurs véhicules autonomes sur le sol américain.
La production au détriment de la sécurité
Le gouvernement américain a choisi de faire abstraction de plusieurs mesures de sécurité. Les constructeurs ne seront pas forcés d’effectuer des contrôles de sécurité au département des Transports. La mise en circulation de leurs voitures autonomes n’aura pas non plus besoin d’un accord du département en question.
Si on se fie aux déclarations d’Elaine Chao, ces mesures sont nécessaires pour atteindre « sa vision pour la sécurité 2.0 » aux États-Unis. Selon elle, le gouvernement américain est motivé par le potentiel de la technologie automatisée pour transformer la mobilité, redessiner les transports et révolutionner la sécurité.
Les critiques fusent
Cette décision est loin de faire l’unanimité. Les démocrates Frank Pallone et Jan Schakowsky se disent indignés de voir que « L’administration Trump a choisi de céder aux demandes de l’industrie au lieu de mettre l’accent sur la sécurité et de s’assurer que les constructeurs automobiles testent leurs véhicules comme il faut. »
Ces déclarations sont loin de dissuader le gouvernement actuel. Début septembre, la Chambre des Représentants a voté à l’unanimité une mesure permettant aux constructeurs de lancer la première année jusqu’à 25.000 véhicules sur la route sans prendre en compte les normes de sécurité automobile.
Marc Riccobono, président de la Fédération nationale des aveugles a, quant à lui, a plaidé la cause des personnes en situation de handicap.