L’ESA veut construire une base lunaire internationale

Si elle représentait un enjeu politique au siècle dernier, la Lune n’est plus vraiment au centre de toutes les attentions ces dernières années. La faute à Mars qui lui a volé la vedette, mais pas que : aller sur la Lune, finalement, ça ne présente plus un si grand intérêt que ça. Pour le moment en tout cas : on n’a pas grand chose à y faire, et on ne peut de toute façon pas y rester.

Mais cela pourrait peut-être bien changer d’ici quelques années. En effet, l’ESA, l’agence spatiale européenne, a déclaré qu’elle souhaitait qu’une base lunaire soit bâtie. Une base permanente, à l’image de la station spatiale internationale qui orbite au-dessus de nos têtes, mais sur notre bon vieux satellite naturel.

Village lunaire
Une idée de ce à quoi pourrait ressembler le village lunaire voulu par l’ESA

Un projet qui peut sembler fou mais qui est loin d’être inintéressant, et qui pose surtout des contraintes importantes.

Un village lunaire pour accueillir des scientifiques des quatre coins du monde

Le temps de la Guerre Froide est révolu et, aujourd’hui, la recherche scientifique est mondiale : représentée de façon nationale et/ou continentale, la coopération est pourtant bel et bien présente.

Le village lunaire voulu par l’ESA pourrait bien symboliser cette coopération : le directeur général de l’agence a en effet émis le vœux que chaque pays souhaitant participer au projet puisse le faire, aussi modeste que puisse être sa contribution.

Et toutes les contributions seront bonnes à prendre : sur le plan technique, construire une base lunaire est loin d’être une chose anodine. Il faut en effet penser aux conditions lunaires qui sont bien différentes de celles que l’on trouve sur Terre : température plus basse, gravité moindre, absence d’atmosphère ou encore chutes fréquentes de petites météorites. La Lune passe pour être un milieu presque hostile.

Comment construire des bâtiments capables de respecter ces contraintes ? L’ESA a déjà sa petite idée : amener des ballons en forme de dômes sur la Lune, les y gonfler, et les recouvrir de poussière lunaire. Une fois cette poussière agrégée, on recommence, et on obtient après plusieurs passages des grottes semi-artificielles, fabriquées avec le sol qui résiste déjà aux conditions lunaires.

Si cela paraît simple sur le papier, il reste des tests à faire. Pour le moment, nous sommes donc encore loin de pouvoir vivre sur la Lune : l’ESA estime qu’il faudra peut-être attendre une vingtaine d’années pour que ce soit réalisable.

Mais le projet vaut le coup. Par exemple, comme dit plus haut, la gravité est moins importante sur la Lune que sur la Terre : lancer des fusées depuis le satellite permettrait d’utiliser moins de carburant.

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