Europol mène actuellement une enquête concernant la mise en place d’un réseau social par le groupe État Islamique. Ces informations ont été communiquées par Rob Wainwright, le directeur de l’office. D’après lui, les djihadistes l’ont créé dans le but d’éviter le contrôle des services de sécurité des principaux réseaux sociaux.
Un responsable de l’Office européen des polices a également ajouté que l’identité et le but de la personne qui avait créé ce compte sont encore inconnus. Jusqu’ici, la police ne dispose d’aucune autre information sur l’ensemble des détails du compte.
C’était au cours d’une opération lancée contre l’extrémisme sur Internet que les équipes d’Europol ont atterri sur la plateforme suspecte.
Une plateforme de propagande
À Londres, Rob Wainwright a confié durant une conférence sur la sécurité que l’opération a permis de savoir que l’EI développait son propre réseau social. Le groupe voudrait mettre en valeur ses idées en créant son propre espace sur internet. D’après les études, certains membres de Daech contribueraient activement à son développement.
L’équipe aurait également trouvé 52 réseaux sociaux sur lesquels se trouvent deux mille sujets extrémistes. Les djihadistes utilisent en effet depuis plusieurs années les réseaux sociaux pour faire leur propagande, envoyer des messages au public ou même recruter de nouveaux disciples.
Pour se communiquer entre eux et parler des sujets secrets, ils adoptent d’autres modes de télécommunication, dont les messageries cryptées.
Une solution s’impose
Les djihadistes ont fini par s’adapter à la méthode de chasse des agences de renseignement et des services de police avec le temps. L’existence de ce réseau social en est la preuve.
Suite aux résultats présentés la semaine dernière, Rob Wainwright avoue que les djihadistes auront de plus en plus de mal à utiliser Internet. Cependant, ils poursuivent toujours leurs activités et continuent de diffuser des vidéos choquantes et des communiqués qui sèment l’inquiétude.
Jusqu’à maintenant, Europol n’a pas communiqué d’éléments techniques. On ne sait donc pas comment est hébergé le service ni même où se trouve son serveur. Toutefois, le directeur de l’organisation a insisté sur le fait qu’il comptait bien venir à bout de ce service. Il a également laissé entendre que de nouvelles études de fond vont être menées dans les mois à venir afin de limiter les agissements de ces groupuscules sur les réseaux sociaux.