L’Etat Islamique utilise Telegram pour vendre des esclaves sexuelles

L’Etat Islamique est très présent sur les réseaux sociaux et toutes les solutions du même genre. Il a notamment ouvert plusieurs salons sur Telegram afin de pouvoir communiquer facilement sur ses opérations et pour toucher un maximum de monde possible. Accessoirement, il utilise aussi la solution pour vendre des esclaves sexuelles.

Si l’EI est aussi présent sur les réseaux sociaux et sur les plateformes sociales, ce n’est évidemment pas pour le plaisir. Ces solutions permettent en effet au groupuscule de toucher des millions de personnes différentes sans effort et avec un minimum de risques.

Esclave sexuelle EI
L’Etat Islamique a pris l’habitude de revendre ses prisonnières au plus offrant. Il utilise parfois les réseaux sociaux pour effectuer ses ventes.

Les personnes s’intéressant au phénomène le savent mais l’Etat Islamique est très actif sur Telegram. Cela n’a d’ailleurs rien de surprenant car la solution chiffre toutes les données partagées entre ses utilisateurs.

L’Etat Islamique est très actif sur Telegram

Grâce à elle, l’Etat Islamique peut donc communiquer avec ses soutiens en toute quiétude et sans craindre d’éventuelles poursuites.

L’éditeur de la solution a longtemps fait le mort mais Pavel Durov, un de ses fondateurs, a fini par agir et Telegram a ainsi désactivé en l’espace de quelques mois une centaine de salons liés à Daech. La société a d’ailleurs bien précisé que cette décision n’avait pas été prise à cause de la pression exercée par les gouvernements, mais plutôt par respect pour ses utilisateurs.

Il semblerait malheureusement que cette nouvelle stratégie ne soit pas suffisante.

En trainant sur Telegram, un militant de la cause Yazidi est tombé sur une annonce portant sur une esclave sexuelle, et plus précisément sur une fillette âgée de seulement 12 ans. Avec une mise à prix fixée à très exactement 12 500 $ : “A vendre, belle vierge de 12 ans… Son prix est fixé à 12 500 $ et elle sera mise en vente bientôt”.

Si vous n’êtes pas familier de la chose, alors sachez que les Yazidis tirent leurs origines de l’ancienne Mésopotamie. Ils sont très présent au sud du Kurdistan, mais également en Irak.

L’Etat Islamique a toujours eu un goût prononcé pour l’esclavage

Le problème, c’est que l’Etat Islamiste les considère comme des mécréants et les djihadistes les traquent ainsi depuis plusieurs années.

Ils ont notamment lancé une grande offensive en août 2014 en attaquant plusieurs de leurs villages, des villages situés au nord de l’Irak. Après avoir massacré les hommes, ils ont enlevé les femmes et les filles pour les réduire en esclavage et les vendre aux plus offrants.

C’est en effet une manière de financer la guerre absurde dans laquelle ils se sont lancés depuis plusieurs années maintenant.

Depuis, de nombreux militants traquent l’Etat Islamiste afin de tenter d’obtenir des informations sur ces filles et ces femmes. En mai dernier, l’un d’entre eux était d’ailleurs tombé sur une autre annonce du même genre, une annonce publiée cette fois sur WhatsApp. Un homme avait en effet tenté de vendre une femme et ses deux filles, âgées de trois ans et de sept mois, pour une somme fixée à 3 700 $.

En apprenant la nouvelle, l’entreprise avant immédiatement réagi en fermant le compte de l’utilisateur incriminé. Pour le moment, Telegram n’a pas supprimé le salon mis en cause.

1 réflexion au sujet de « L’Etat Islamique utilise Telegram pour vendre des esclaves sexuelles »

  1. Ce n’est pas seulement les comptes qu’il faudrait supprimer, c’est les adresses IP. Et encore, ça ne serait évidemment pas encore suffisant pour éradiquer le problème (c’est une évidence), mais cela permettrait au passage de mieux cerner les zones géographiques les plus concentrées en auteurs de ces messages pour ensuite concentrer la chasse à l’échelle locale dans les zones concernées… et l’enregistrement des IP pour les “gendarmes du net” permettrait aussi de punir également les FAI les plus permissifs. Parce qu’il y a des FAI particulièrement permissifs, on le sait ! Tout un volet d’informations très utiles aux enquêteurs internationaux.

    Quand on sait qu’il n’y a même pas de véritable coordination internationale de la lutte entre les services de Renseignement des pays et les gestionnaires des réseaux sociaux contre la cybercriminalité ! Tout n’est fait qu’au coup par coup ! Et avec certains pays qui de surcroît rechignent à participer à des organisations d’enquêtes internationales ! On avait déjà vécu le même problème avec la recherche des anciens officiers nazis : c’était de simples associations qui étaient les plus efficaces ! Mais tous nos dirigeants politiques dans le monde entier n’en ont toujours pas tiré la leçon !

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