L’étude d’une communauté Néandertalienne révèle une structure familiale très unie

L’homme de Néandertal est une espèce d’Homme fossile découverte dans une grotte de la vallée de Neander, située en Allemagne, en 1856. Il a été principalement présent en Europe, jusqu’aux montagnes de l’Altaï, dans le sud de la Sibérie. Même si de nombreuses recherches ont été effectuées sur ces hominidés, la taille des groupes et l’organisation sociale des communautés néandertaliennes restent floues.

Néandertalien

Les chercheurs ont analysé l’ADN extrait des dents et des os de plusieurs Néandertaliens ayant vécu approximativement à la même époque. Ces fossiles proviennent des fouilles archéologiques effectuées dans les grottes d’Okladnikov en 1980 et de Chagyrskaya en 2007.

Le but de l’étude a été d’établir la composition génétique et les liens de parenté des Néandertaliens. 

Une communauté étroitement liée

Ils ont donc étudié l’ADN mitochondrial, les chromosomes Y et les données pangénomiques de fossiles. Les dents et les os provenaient de 13 individus, dont 11 de la grotte Chagyrskaya et deux de la grotte Okladnikov. Il y avait sept hommes et six femmes, huit adultes et cinq enfants ou adolescents.

Les chercheurs ont identifié les restes d’un père et de sa fille adolescente, ainsi qu’une paire de parents au second degré. Cela prouve que les Néandertaliens entretenaient des liens familiaux étroits entre eux. À noter que les habitants de Chagyrskaya et d’Okladnikov semblent apparentés à des Néandertaliens européens.

L’étude a également révélé que les Néandertaliens de Chagyrskaya partageaient plusieurs hétéroplasmies. Concrètement, c’est quand une cellule ou un individu présente un type particulier d’ADN mitochondrial. Il subsiste principalement pendant moins de trois générations. Ces découvertes prouvent que les Néandertaliens de Chagyrskaya ont vécu et se sont éteints quasi en même temps.

Les restes d’une fille d’une mère néandertalienne et d’un père dénisovien

La diversité génétique de cette communauté néandertalienne est très faible. Ce groupe ne compte que 10 à 20 individus. Cependant, les chercheurs ont découvert que cette espèce ne vivait pas isolée. L’ADN mitochondrial des Néandertaliens de Chagyrskaya était beaucoup plus varié comparé à leur chromosome Y. Cela signifie que leurs femmes migraient beaucoup plus que leurs hommes.

L’étude a permis d’identifier une fille née d’une mère néandertalienne et d’un père dénisovien, il y a environ 100 000 ans. Les Denisoviens et les Néandertaliens vivaient dans leurs grottes respectives à peu près à la même époque. Les chercheurs n’ont toutefois pas identifié de flux génétique de Denisoviens vers les Néandertaliens au cours des 20 000 ans avant leur disparition.

SOURCE : SCIENCEALERT

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