L’Europe aimerait pouvoir écouter les conversations en VoiP…

Savez-vous pourquoi personne n’est parvenu à trouver Ben Laden ? Tout simplement parce que depuis sa caverne en Afghanistan, sous dialyse, le bougre passe tous ses appels par Skype. Et oui, les grands méchants aussi aiment les nouvelles technologies. Du coup, l’Europe s’est dit que ce serait quand même vachement bien de pouvoir écouter et analyser toutes les conversations qui transitent par le web.

L'Europe aimerait écouter les conversations en VoiP

Depuis sa constitution, l’Europe a souffert d’un manque de crédibilité assez important. Bon, en même temps, les anglais roulent à gauche et ont gardé leur monnaie, hein, alors c’est de leur faute. Donc les européens ne sont pas pris au sérieux et c’est quand même drôlement dommage. Heureusement pour nous, avec des idées comme celle-ci, on risque de faire bientôt peur au reste du monde (enfin sauf les États-Unis et la Chine parce qu’ils n’ont peur de personne, eux…).

En effet, l’agence de coopération judiciaire de l’Union Européenne, qui s’appelle Eurojust parce qu’elle le vaut bien, aimerait bien pouvoir écouter et analyser toutes les conversations en VoiP qui transitent sur internet. D’après eux, il semblerait que les criminels soient très friands de cette technologie, ce qu’on comprend parfaitement dans la mesure où la plupart des brigands connus et reconnus sont mis sur écoute depuis leur plus jeune âge.

En ligne de mire, on retrouve donc Skype et ses millions d’utilisateurs. Eurojust a décidé de chercher, à la fois sur le plan technique et à la fois sur le plan légal, comment mettre sur écoute le célèbre réseau. Oui, même que ce n’est pas simple puisque le bougre repose sur un système de chiffrement qu’il ne souhaite évidemment pas partager avec le reste du monde.

Pour l’instant, donc, nous pouvons tous dormir sur nos deux oreilles. Mais il faut quand même s’attendre au pire, il y a de fortes chances qu’Eurojust n’en reste pas là et que l’agence finisse par obtenir ce qu’elle souhaite. Et finalement, on se dit que le 1984 de Gorge Orwell ressemble de moins en moins à de la science-fiction.

Via le JDN

7 réflexions au sujet de “L’Europe aimerait pouvoir écouter les conversations en VoiP…”

  1. Ah bon, ce fait vous empêche de dormir sur vos deux oreilles ?
    Parce que vous avez quelque chose à cacher ?

    Il faut arrêter la paranoïa ici. Tant que nous sommes dans une démocratie, vous n’avez rien à craindre du fait que les conversations téléphoniques Skype soient écoutées.

    Qui plus elles ne sont pas réellement écoutées. Tout comme pour ce qui se passe déjà dans les conversations téléphoniques “normales”, ils utilisent un filtre de mots clés. Et vous vous retrouvez sur écoute uniquement si vous dites plusieurs mots d’une liste bien définie.

    Par ailleurs ce genre de mesure aurait justement tendance à me permettre de dormir sur mes deux oreilles. J’ai tendance à préférer pouvoir être écouté lorsque je raconte des cochonneries à ma copine au téléphone mais éviter de me retrouver 6 pieds sous terre suite à un attentat qui n’a pas pu être déjoué.

    Mais après je suis peut-être un cas à part de préférer rester en vie.

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  2. Parano ?

    Non, bien sûr, j’adore que des instances gouvernementales écoutent mes conversations privées, j’ai hâte aussi qu’ils puissent fouiller mon disque dur à leur guise et j’espère même qu’ils tiendront un dossier complet avec toutes les informations sur moi, sur ma famille et mes fréquentations. Avec un peu de chance, ils me colleront même une puce RFID dans le bras histoire que les flics puissent me scanner et accéder à mon dossier. D’ailleurs, ce serait vachement chouette aussi d’y ajouter une puce GPS pour pouvoir me localiser où que je sois.

    Alors on est bien d’accord, le paragraphe précédent tient plus de la science fiction que de la réalité. Le problème, c’est qu’au train où vont les choses, on finira bien par y arriver. Et là, on pourra toujours se rassurer en se disant qu’on est épié pour notre bien, mais il n’empêche que les libertés individuelles n’existeront plus.

    Le terrorisme, la lutte contre le grand banditisme sont des prétextes fallacieux. Que ce soit automatisé ou pas, l’État n’a pas à savoir ce que je fais de ma vie privée. Il n’a pas à analyser mes discussions avec mes amis, avec les membres de ma famille. L’État n’a pas à avoir tous les pouvoirs sur ses citoyens. Il est là pour les protéger, pour les encadrer, pour les regrouper et les organiser mais rien de plus.

    Et le pire, dans tout ça, c’est qu’on joue une fois de plus avec la peur des citoyens (peur des attentats, peur de la mafia, peur de l’insécurité) pour leur imposer des lois liberticides.

    Et personne ne voit rien.

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  3. Non mais lol.
    Vie privée quelle vie privée ? Lorsque tout le monde mets toutes ses photos de soirée sur Facebook, donne sa position sur Google Latitude, raconte sa vie en live sur Twitter …

    Pour pouvoir vouloir protéger sa vie privée du gouvernement, il faudrait déjà que chaque personne lambda arrête de la divulger un peu partout sur le net hein.

    Après encore une fois, il y a une différence ENORME entre placer une puce sur quelqu’un (qui n’est pas en liberté probatoire j’entends) et “écouter” les discussions de millions d’internautes.
    Enorme pour la simple raison que une puce d’un tel type concerne chaque personne en particulier.

    Alors que les conversations concernent la population dans son ensemble. Sauf si vous prévoyez de faire pêter une bombe dans le centre commercial de votre village, personne ne viendra écouter vos conversations téléphoniques.

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  4. Attends, ce n’est pas parce que tu as une poignée de personnes qui passe son temps à s’exhiber sur les réseaux sociaux à la mode que tout le monde en fait de même. Perso, je fréquente pas mal Facebook et Twitter mais tu ne verras jamais une photo de moi dessus. Les gens connaissent mon boulot, ils savent comment je m’appelle, où j’habite mais ça ne va pas plus loin.

    Cela dit, tu soulèves quand même un sacré lièvre. Là où je suis assez d’accord avec toi, c’est que les internautes ont souvent tendance à en révéler trop sur eux. Et sans s’inquiéter des conséquences que cela peut avoir.

    Après, il existe évidemment un gouffre entre ce projet européen et le fait d’implanter une puce dans le bras ou dans la fesse des citoyens des pays membres, mais les périodes les plus sombres de notre histoire ont toujours commencé de manière complètement banale. Evidemment, je ne souhaite pas faire de parallèle hasardeux mais il n’empêche que nous devons rester vigilants face à ce genre de choses.

    Sinon, des centres commerciaux implantés dans des villages, je n’en connais pas beaucoup ;)

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  5. C’est tout de même limite ne serait ce que sur le plan des libertés individuelles…
    Depuis quand l’état s’autorise à s’immiscer ainsi dans la sphère privée?

    Le débat est de toute façon loin d’être fini et bien long, mais nous verrons sur le long terme où ça nous mène, et je suis pas vraiment confiant…

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  6. Je constate ça et je crois qu’à un moment donné il pourrait être interessant que le web dans sa globalité se bouge… Pas que les “”influenceurs”” et autres Nerds, mais toutes les communautés, les blogueurs, les services, les start up, les poids lourds…

    A ne rien dire on laisse passer bien trop de choses…

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