L’Europe aura droit à sa station spatiale géostationnaire

Du 1er au 5 octobre 2018, la ville de Brême, en Allemagne, a accueilli l’International Astronautical Congress (IAC).

Durant ce prestigieux congrès annuel, des industriels européens ont annoncé comme le rapporte Science & Avenir la mise en place d’un grand projet de construction d’une station spatiale en orbite géostationnaire pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Eau Terre

Parmi les participants à ce projet grandiose, on compte Dassault Aviation avec le directeur des programmes spatiaux, Mark Vales, en tête de proue. Interrogé par le site Sciences et Avenir, le responsable a également évoqué la possible participation de Thalès, Arianegroup ou encore Airbus.

Bien évidemment, un projet d’une telle envergure représente plusieurs dizaines de milliards d’euros.

L’ESA veut sa propre station spatiale

Alors qu’elle s’est engagée à participer au projet de construction d’une base lunaire, le Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G) aux côtés de la NASA, l’ESA s’est également mise en tête d’avoir sa propre station spatiale. C’est ainsi que l’agence européenne a lancé un appel d’offres auquel a répondu Dassault Aviation. Le projet sera mené par Mark Vales qui s’est confié à Science et Avenir.

« L’idée est de développer un projet de station spatiale proprement européen, au lieu de prendre un strapontin sur le projet Deep Space Gateway des Américains. » a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’ils disposent déjà de toutes les compétences nécessaires pour réussir « puisque cela mobiliserait les mêmes technologies que celles que l’on prévoit pour la station cis-lunaire des Américains. »

Il reste à trouver un moyen de protéger la station des radiations cosmiques qui sont extrêmement dangereuses. Il s’agit d’un problème auxquels les chercheurs n’ont pas encore trouvé de solutions.

À quoi va servir cette future station ?

Pourquoi construire une station spatiale en orbite géostationnaire ? Mark Vales explique que le but est de proposer quelque chose de nouveau par rapport à la Station spatiale internationale (ISS) qui fait principalement office de base scientifique dans l’espace.

« Cette station pourrait servir à offrir un lieu sûr aux centres de données stratégiques de l’ESA. Elle pourrait également permettre des interconnections par laser avec les satellites. » Elle pourrait aussi servir de base pour assembler et/ou ravitailler des satellites en orbite, garer des remorqueurs spatiaux… La station occuperait alors une position stratégique pour l’Europe mais aussi le reste du monde.

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