
D’après cette étude, le diabète gestationnel serait lié à l’exposition à la lumière avant de se coucher
Le nombre de femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel a énormément augmenté ces dernières années. Pendant la grossesse, cette maladie ne présente pas toujours de risques graves pour la santé de la mère, mais pourrait par contre augmenter les risques d’obésité et d’hypertension pour le bébé, plus tard au cours de sa vie. La mère fait également face à des risques plus élevés de développer un diabète de type 2 après l’accouchement, ou encore des maladies cardiaques et la démence un peu plus tard.
Des scientifiques du Northwestern University (NU) ont réalisé une étude afin de déterminer s’il existe un lien entre l’exposition à la lumière avant de se coucher et les risques de diabète gestationnel chez la femme enceinte. Les résultats des recherches ont montré que l’exposition à une lumière excessive avant de dormir le soir pourrait constituer une cause non négligeable de la maladie.

L’étude a été menée sur 741 femmes enceintes qui ont été examinées au cours de leur deuxième trimestre, période durant laquelle on effectue généralement le dépistage du diabète gestationnel.
Le lien entre la lumière et le diabète gestationnel
Selon le rapport, sur l’ensemble de toutes les participantes, 31 femmes ont développé un diabète gestationnel. Les chercheurs ont remarqué que celles qui passaient plus de temps exposées à une lumière vive dans les trois heures précédant le coucher avaient plus de chance de développer la maladie, contrairement à celles exposées à une lumière faible.
Toutefois, l’équipe n’a pas précisé de quel type de lumière il pouvait s’agir, si la lumière provenait de l’éclairage de la pièce ou des appareils électroniques. Une étude antérieure a cependant révélé que l’exposition à la lumière bleue avant de se coucher pouvait faire grimper la glycémie chez les femmes enceintes. Selon une théorie, une lumière vive augmenterait la fréquence cardiaque, ce qui affecte le métabolisme du glucose.
« Il semblerait qu’il y ait une activation inappropriée de la réaction de lutte ou de fuite lorsqu’il est temps de se reposer », a déclaré Minjee Kim, auteur principal de la nouvelle étude.
Réduire les risques en limitant les expositions à la lumière
L’article, qui a été publié dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology Maternal Fetal Medicine, indique que le taux de la maladie aux Etats-Unis était de 7,8 % en 2020 alors qu’il n’était que de 4,5 % entre 2011 et 2013.
Pour les auteurs de l’étude, si l’exposition à la lumière est un facteur qui contribue au pic, il sera facile pour les femmes enceintes de faire des ajustements pour réduire les risques. Selon Kim, ils ont encore beaucoup à prouver en ce qui concerne leur théorie. Il a cependant exprimé son inquiétude par rapport au fait que la lumière puisse silencieusement favoriser cette maladie sans que les gens se rendent compte des dommages potentiels sur la santé.
Par conséquent, Kim recommande aux femmes enceintes de tamiser les lumières de leur maison au moins trois heures avant de se coucher. L’exposition à la lumière issue des appareils comme le téléphone ou l’ordinateur est également à éviter.
SOURCE: New Atlas