En 2016, le milliardaire américain Elon Musk surprenait le monde en annonçant son intention de planter des micropuces aux multiples applications dans le cerveau humain. 7 ans après, sa société Neuralink vient de franchir une nouvelle étape dans la concrétisation de cette grande ambition. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis vient d’autoriser les premiers essais cliniques sur l’humain qui seront lancés dans les prochaines semaines.

Pari gagné pour Elon Musk et ses scientifiques
Depuis quelques années, Neuralink testait uniquement ses implants cérébraux sur les animaux. En 2021 notamment, la société a même publié une vidéo surprenante montrant un singe jouant au Pong avec son cerveau. Et pour étendre ses travaux de recherche, elle avait demandé l’approbation de la FDA pour poursuivre ses essais cliniques sur l’homme en 2019. Après des séries d’enquêtes, les régulateurs américains viennent de valider cette requête, ce qui constitue une victoire pour Elon Musk.
Sur le réseau social Twitter, la société Neuralink a annoncé la bonne nouvelle à travers une publication : « Nous sommes ravis de partager que nous avons reçu l’approbation de la FDA pour lancer notre première étude clinique chez l’homme ! C’est le résultat d’un travail incroyable de l’équipe Neuralink en étroite collaboration avec la FDA et représente une première étape importante qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes. »
L’autorisation de la FDA au-delà de son caractère symbolique, revêt une importance toute particulière pour Elon Musk. Cela démontre que sa technologie est efficace et ne présente pas un danger particulier pour les humains. Aussi, cette approbation poussera les investisseurs et les scientifiques à soutenir les efforts du milliardaire américain pour finaliser ses micropuces. Enfin, cela représente un signe d’espoir pour les paralytiques et les personnes infirmes qui souhaitent utiliser des outils technologiques.
Rattraper son retard sur ses concurrents sur le marché
Avec l’approbation de la Food and Drug Administration, la société Neuralink d’Elon Musk pourra aussi rattraper son retard sur ses concurrents directs. En juillet 2021 par exemple, Synchron a obtenu l’autorisation des régulateurs et a pu tester son appareil sur quatre patients en Australie. Grâce à ses implants, ceux-ci ont pu à envoyer des SMS avec leur esprit, sans se servir de leurs mains.
En parallèle, Blackrock Neurotech a obtenu l’autorisation des régulateurs américains en novembre 2021 avec son système MoveAgain. Cette dernière permet aux médecins de capter les signaux neurologiques du cerveau des patients paralysés. Ils pourront ainsi contrôler des appareils numériques, des prothèses et leurs propres membres.
Comment fonctionnent les micropuces Neuralink ?
Les micropuces Neuralink sont spécialement implantés dans le cerveau par le biais d’un robot semblable à une machine à coudre. Celui-ci procède à une petite incision au niveau du crâne pour l’insérer et relier ses électrodes en forme de fil à certaines régions cibles. Le robot recoud ensuite le trou, ne laissant qu’une petite cicatrice sur la tête du patient. Dans le cerveau, la puce interprète les signaux du cerveau et transmet les informations aux ordinateurs via Bluetooth.
Selon le milliardaire Elon Musk, l’ensemble de cette procédure ne dure qu’une demi-heure et ne nécessite aucune anesthésie. Lors du Show and Tell de Neuralink en décembre 2022, il affirme à ce sujet : « Vous pourriez vous faire implanter un dispositif Neuralink en ce moment et vous ne le saurez même pas. Même si quelqu’un n’a jamais eu de vision, jamais, comme s’il était né aveugle, nous pensons que nous pouvons toujours restaurer la vision. »
Source : QUARTZ