Il y aurait un lien entre la pollution de l’air et les affections neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, selon ces chercheurs

La pollution de l’air, notamment celle due aux PM 2,5 (particules fines ayant un diamètre inférieur à 2,5 µm) ne représenterait pas uniquement un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaire et pulmonaire, mais également pour des maladies neurodégénératives notamment la maladie d’Alzheimer, maladie de Parkison et d’autres démences, selon les résultats d’une étude publiée le mois dernier dans The Lancet Planetary Health.

Ce sont les conclusions des travaux recherche à long terme menée par une équipe de chercheurs de la Harvard T.H. École de santé publique Chan, de la Rollins School of Public Health de l’Université Emory et de la Mailman School of Public Health de l’Université Columbia sur plus de 63 millions d’adultes américains âgés.

Photo d'une ville fortement polluée
Crédits Pixabay

D’après les chercheurs, une corrélation significative existe entre la pollution atmosphérique due aux PM 2,5 et le risque accru d’hospitalisation pour ces plusieurs troubles neurologiques. C’est la première étude nationale analysant l’impact de l’exposition à long terme aux particules fines PM 2,5 et les maladies neurodégénératives aux États-Unis.

La pollution atmosphérique, un grand problème pour notre santé

Dix-sept années (2000-2016) de données sur les admissions hospitalières de plus de 63 millions d’Américains bénéficiaires du système d’assurance-santé Medicare aux États-Unis ont été analysées. Les taux de PM 2,5 étaient quant à eux estimés selon leur code postal.

En tenant compte du statut socio-économique de chaque patient, l’équipe de chercheurs a constaté que pour toute hausse de 5 µg/m3 du taux annuel de la concentration en PM 2,5 de l’air, le taux de première hospitalisation pour une maladie de Parkinson, une maladie d’Alzheimer ainsi que les démences associées s’élève à environ 13 %.

Pour information, ce taux de PM 2,5 à 5 µg/m3 reste élevé même si c’est en deçà des valeurs supposées normales définies par l’Agence américaine de protection de l’environnement, qui est annuellement 12µg/m3 ou moins en moyenne.

Les PM 2,5, un facteur de risque pour des maladies neurodégénératives

D’après la Commission Lancet sur la prévention et la prise en charge de la démence, la pollution atmosphérique est l’un des facteurs de risque modifiables pour ces résultats.

Pour information, ce sont les femmes, les individus de race blanche et les populations urbaines qui étaient les plus concernés par la prévalence de ces affections, selon les chercheurs. Le risque de première admission hospitalière pour la maladie de Parkinson était quant à elle plus élevé chez les personnes âgées venant du nord-est des États-Unis.

L’exposition à long terme aux PM 2,5, même à des valeurs inférieures aux normes en vigueur, aux États-Unis, favoriserait donc l’apparition de troubles neurologiques, à en croire les résultats de cette étude.

D’autres études toxicologiques confirment d’ailleurs que la pollution atmosphérique est responsable de l’augmentation de stress oxydatif ainsi qu’un état d’inflammation chronique, deux mécanismes également impliqués dans la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

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