L’immortalité serait théoriquement possible selon une étude controversée

Et si nous ne mourions plus après un certain âge ? Plus précisément, et si le risque de mortalité n’augmentait plus au-delà de 100 ans ? Ce sont les questions auxquelles des scientifiques ont cherché à répondre à travers une étude publiée le vendredi 29 juin 2018 sur Science.

Pour rappel, c’est en 1825 que le mathématicien Bengamin Gompertz a instauré la loi Gompertz sur la mortalité.

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Selon ce principe, le risque de mortalité augmente de façon exponentielle à mesure que nous vieillissons. Depuis près de deux cents ans, ce principe n’a jamais été mis en doute. Du moins, jusqu’à la nouvelle étude réalisée par Elisabetta Barbi, du Département de statistique de l’université de Sapienza de Rome, et son équipe.

Cette étude suggère qu’au-delà de 105 ans, le risque de mortalité chez les êtres humains s’amenuise.

3.836 personnes âgées de 105 ans et plus

L’étude a été effectuée sur la collecte de données entre le 1er janvier 2009 au 21 décembre 2015 sur trois mille huit cent trente-six résidents italiens âgés de plus de 105 ans. Parmi eux, 12 % seulement, soit 463 personnes étaient des hommes. Certains sont des Italiens de pures souches tandis que d’autres sont nés à l’étranger.

Au cours de ces années de collecte d’informations, environ 2885 décès ont été enregistrés. Le reste était présent jusqu’à la clôture de cette étude qui portait strictement sur le taux de mortalité, sans prendre en compte les causes éventuelles de la mort.

Des résultats loin de faire l’unanimité chez les scientifiques

Selon les chercheurs, les hommes et les femmes ont 2 % de risques de mourir à 78 ans. Ces risques de décès montent à 4 % à 76 ans. Arrivés à 85 ans, ils grimpent à 30 %. Après 100 ans, ils arrivent à 60 % mais se stabilisent après cet âge.

Toutefois, les résultats de cette étude suscitent de nombreuses critiques de la communauté scientifique. Brandon Milholand, chercheur au Département de génétique du Collège de Médecine Albert Einstein, a déclaré qu’il aurait fallu que ces résultats aient été observés dans plusieurs autres pays pour être valables.

Jay Olshansky, professeur à l’École de santé publique de l’université de l’Illinois à Chicago a, quant à lui, soutenu que les personnes vivant au-delà de 100 ans sont si rares qu’il aurait plutôt fallu axer l’étude sur la raison qui fait que la majorité des gens meurent à 50 ou 60 ans.

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