L’isoprène serait un bon indicateur de vie extraterrestre selon ces chercheurs

Dans l’espoir de mettre la main sur un signe de vie extraterrestre, la communauté scientifique s’est mise en quête d’exoplanètes. Et jusqu’à présent, on en a découvert plus de 4 300. Mais pour reconnaître celles qui pourraient effectivement abriter la vie, c’est une autre histoire.

Comme vous le savez, se baser sur les biosignatures est la démarche privilégiée pour ce faire. Justement, des chercheurs du MIT viennent récemment d’ajouter une nouvelle biosignature à la liste des molécules qui peuvent nous indiquer que la vie se cache quelque part au-dessus de nos têtes. Il s’agit de l’isoprène, une molécule dont la formule chimique est C5H8.

Crédits Pixabay

Selon Sara Seager, la scientifique qui a dirigé cette étude, pour le moment, repérer ces biosignatures dans l’atmosphère des exoplanètes les plus prometteuses n’est pas possible. En cause,  les limites imposées par les technologies actuellement disponibles. Heureusement, l’arrivée imminente de nouvelles générations de télescopes et de nouvelles capacités de détection changeront la donne.

L’isoprène, un potentiel indicateur de la présence de la vie

Dans la longue liste des biosignatures susceptibles d’indiquer la présence de la vie, il y a par exemple l’oxygène (O2), le dioxyde de carbone (CO2), l’eau (H2O) ou encore le méthane (CH4). Alors que l’eau et l’oxygène sont indispensables pour la majorité des organismes sur Terre, l’oxygène se transforme en dioxyde de carbone après sa métabolisation. Quant au méthane, il est produit par la décomposition des matières organiques.

Toujours dans la liste des indicateurs d’activités biologiques, nous avons également le sulfure d’hydrogène (H2S), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), l’hydrogène gazeux (H2) et bien d’autres. Ceux-là sont par contre associés aux activités volcaniques, indispensables pour l’habitabilité d’une planète.

Et selon cette équipe du MIT, l’isoprène devrait aussi s’ajouter à cette liste d’indicateurs. En effet, d’innombrables organismes sur Terre (dont les bactéries, les plantes et les animaux) produisent de l’isoprène. Mais cette molécule se dégrade en présence d’O2.

Seager et ses compères suggèrent donc que seules les planètes en cours de changement évolutif majeur, disposant d’une atmosphère anoxique (constituée de H2, de CO2 et d’azote gazeux (N2)) pourraient contenir de l’isoprène.

Pour trouver ces biosignatures, il faudra disposer de nouveaux outils

Pour repérer les exoplanètes, les experts ne se servent pas de techniques directes. Ils utilisent plutôt la méthode de vitesse radiale, tout en se basant sur des données de photométrie de transit, fournies par des télescopes tels que TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite).

Ces procédés permettent de débusquer une exoplanète, mais ils ne permettent pas de connaître la composition atmosphérique d’une exoplanète. L’arrivée imminente des futurs télescopes, qui seront particulièrement performants, permettrait toutefois de changer les choses.

Parmi ces derniers, il y a le JWST (James Webb Space Telescope) que la NASA a prévu de lancer le 31 octobre 2021. Grâce à ses capacités et aux technologies qu’il embarquera,  dont un spectrographe de pointe, les scientifiques pourront en savoir beaucoup plus sur la composition atmosphérique des exoplanètes.

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