L’Italie condamne Apple et Samsung à des amendes pour obsolescence programmée

L’antitrust italienne a probablement été la première à aller jusqu’au bout de sa charge contre Apple et Samsung pour obsolescence programmée. L’autorité transalpine chargée du contrôle de la concurrence a condamné, ce mercredi 24 octobre, les deux géants du smartphone à verser des amendes dont les montants respectifs s’établissent à 10 et 5 millions d’euros, nous apprend L’AFP pour Le Figaro. En Italie, Apple et Samsung faisaient depuis plusieurs mois l’objet d’une enquête portant sur les mises à jour déployées sur leurs anciens terminaux. Ces dernières étaient accusées d’avoir amoindri les performances desdits appareils, poussant de fait l’utilisateur à un changement prématuré de smartphone.

Dans son communiqué, l’antitrust italienne fait notamment mention de “pratiques commerciales malhonnêtes” et dénonce les “graves dysfonctionnements” induits par les mises à jour logicielles déployées par les deux firmes, qui auraient “réduit de manière significative les prestations, accélérant de cette manière la substitution [des smartphones concernés]”.

L’antitrust italienne a sanctionné Apple et Samsung pour obsolescence programmée. Les deux firmes devront s’acquitter d’amendes dont les montants respectifs s’élèvent à 10 et 5 millions d’euros.

Cette condamnation intervient alors que les deux géants de la Tech sont régulièrement pointés du doigt sur la question de l’obsolescence programmée de certains de leurs produits. En décembre dernier, Apple avait par exemple fait les frais de vives critiques suite au scandale des iPhone volontairement ralentis. La firme s’était toutefois justifiée en expliquant avoir voulu épargner les batteries vieillissantes de ses anciens flagships. Une défense qui n’en avait pas moins valu à Apple plusieurs poursuites en class action.

L’installation de mises à jour inadaptées, pointée du doigt par la justice italienne

Au cœur des critiques en Italie, l’installation forcée de mises à jour n’ayant pas été spécifiquement conçue pour les terminaux anciens des deux firmes. Dans son enquête, l’autorité italienne de contrôle de la concurrence a notamment pointé que Samsung avait ainsi poussé les propriétaires de Galaxy Note 4 à installer sur leur terminal une update Android ayant initialement été développée pour feu le Galaxy Note 7.

Même démarche pour Apple, accusé d’avoir forcé l’installation, sur les iPhone 6, d’une version du système pensée avant tout pour les iPhone 7, et d’avoir par la suite poussé les détenteurs d’iPhone 6 à installer sur leur appareil des mises à jour ayant été conçues pour celui qui était – au moment des faits – le nouvel iPhone.

Dans les deux cas, la justice italienne a statué que l’installation de ces mises à jour inadaptées avait conduit à des problèmes de performances notables sur les mobiles concernés. Samsung déjà précisé, dans un communiqué, avoir l’intention de faire appel de cette décision de justice. “Samsung a toujours proposé des mises à jour logiciels permettant à ses utilisateurs d’avoir la meilleure expérience possible“, a notamment rétorqué le groupe, affirmant n’avoir “jamais déployé de mise à jour logicielle visant à réduire les performances du Galaxy Note 4″.

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