Little Bird : le sextoy littéraire va avoir du retard

B.Sensory vient d’annoncer une mauvaise nouvelle. Little Bird, le sextoy connecté et littéraire, est en effet victime d’un nouveau retard. Cette fois encore, le problème vient du process de fabrication.

Le Little Bird n’est pas un jouet sexuel comme les autres. Fabriqué en France, il a remporté le dernier CES Innovation Award dans la catégorie des technologies portables, ou des wearables. Cela n’a d’ailleurs rien de surprenant, car ce produit n’a absolument rien à voir avec ses concurrents. Il va beaucoup plus loin que ces derniers.

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À la base, il se présente sous la firme d’un simple vibromasseur entièrement recouvert de silicone médical.

Little Bird, le sextoy pas comme les autres

Comme tous les produits de cette catégorie, il est équipé d’un vibreur et il propose même dix modes de vibrations différents, afin de répondre à toutes les envies.

Mieux, il est aussi équipé d’une puce Bluetooth et d’une longue antenne cachée dans sa tige. Grâce à ces éléments, il est capable de se connecter à un terminal fonctionnant sous iOS ou sous Android, par le biais d’une application spécialement développée pour l’occasion.

Little Bird n’est évidemment pas le seul sextoy connecté du marché, mais il ne s’arrête pas là, car il s’accompagne aussi d’une plateforme du nom de B.Sensory, une plateforme faisant en réalité office de librairie virtuelle.

Cette fameuse librairie n’a évidemment rien à voir avec nos bibliothèques de quartier. Elle se focalise en effet sur les nouvelles érotiques et uniquement sur ces dernières.

La lectrice commence donc par ouvrir l’oeuvre de son choix. Le texte apparaît alors sur l’écran de son smartphone et elle peut commencer à le lire, comme elle le ferait avec n’importe quel livre numérique. La comparaison s’arrête là cependant, car l’oeuvre contient plusieurs passages épicés, des passages floutés par défaut. Pour les afficher, il faut les caresser du bout des doigts.

Et ensuite ? L’application va transmettre des directives au Little Bird afin qu’il adapte ses vibrations à la teneur du passage. Un concept plutôt original, donc.

Lancer un produit sur le marché n’est pas facile, malheureusement, et encore moins lorsqu’il est question d’un sextoy. Christel Le Coq, la conceptrice du Little Bird, a ainsi enchaîné les déconvenues depuis le début de l’année. Notamment sur le plan financier puisque le Crédit Agricole avait fini par refuser la demande de financement déposée par l’entrepreneuse lorsqu’il avait appris que son produit était un jouet pour adultes.

Christel a cependant tenu bon et elle a fini par trouver un financement.

Des problèmes de financement pour commencer, et de production ensuite

Le projet était en bonne voie, mais il a connu un nouveau revers cet été suite à un problème en lien avec la production des modèles bleus. Les antennes Bluetooth du produit ont en effet toutes été cassées durant la phase du polissage du silicone et Christel a donc dû refuser la livraison du produit.

Il s’en est suivi une mise à plat complète de tout le process de fabrication avec le sous-traitant impliqué.

Une fois encore, Christel et ses associés se sont accrochés et ils ont fini par obtenir gain de cause. La production du Little Bird a donc repris en octobre dernier et les premières unités ont été produites dans la foulée.

Malheureusement pour eux, le produit n’est pas conforme à leurs attentes. Les Little Bird reçus le mois dernier ne sont pas commercialisables en l’état. Si les modèles roses sont bien fonctionnels, la teinte n’est pas bonne et elle laisse même apparaître le noir de l’antenne. Quant aux modèles bleus, c’est encore pire puisque cette fameuse antenne a été coupée durant le surmoulage et le produit ne peut donc pas communiquer avec l’application.

Face à la situation, Christel a fait expédier de nouvelles coques, de nouvelles antennes et de nouvelles batteries à son prestataire pour qu’il puisse surmouler une nouvelle série de sextoys. Le sort semble cependant s’acharner sur elle, car le transporteur a refusé de prendre en charge les batteries fabriquées en France. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit de batterie lithium et que la plupart des transporteurs refusent le transport de ces composants, pour des raisons de sécurité.

Comme si ce n’était pas suffisant, deux développeurs de l’entreprise ont changé de crèmerie et B.Sensory a donc dû trouver un sous-traitant pour développer les dernières fonctions promises. Entre temps, Google n’a pas trouvé mieux que de supprimer l’application du Play Store… avant de la remettre ensuite.

Bref, B.Sensory joue de malchance, mais l’équipe ne perd pas espoir et elle compte ainsi bien honorer ses commandes.

Note : Malgré les difficultés rencontrées au niveau de la production du Little Bird, B.Sensory a déjà honoré 200 commandes.

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