L’OMS qualifie officiellement le Covid-19 de pandémie

La dernière fois que l’OMS a qualifié une maladie de pandémie, c’était pour le cas de l’épidémie H1N1 en 2009 qui a infecté près d’un quart de la population mondiale. Cette fois-ci, l’Organisation mondiale de la santé semble être décidée à appliquer ce terme au coronavirus Covid-19 qui a actuellement contaminé plus de 118.000 personnes dans 114 pays à travers le monde.

Depuis le jeudi 30 janvier 2020, l’OMS a qualifié le coronavirus d’urgence mondiale de santé publique. Néanmoins, l’OMS a changé le classement de la maladie en pandémie le mercredi 11 mars 2020, après une longue hésitation. Selon la définition de l’organisation, une pandémie est la « propagation mondiale d’une nouvelle maladie ».

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Il n’existe aucun critère précis ni niveau de cas ou de décès qui permet de déclencher cette qualification.

L’OMS a hésité longtemps avant de qualifier le coronavirus de pandémie

Néanmoins, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom, a déclaré lors de son annonce que l’OMS a suivi l’évolution du coronavirus 24 heures sur 24 si bien que l’organisation a donc évalué que le Covid-19 pouvait à présent être qualifié de pandémie.

Si l’OMS a pris du temps avant d’adopter cette classification de la maladie, c’est parce que comme l’explique Adhanom lors d’un point presse en fin février, « l’utilisation du mot pandémie ne correspond pas aux faits, mais cela peut certainement provoquer la peur. Ce que nous voyons, ce sont des épidémies dans différentes parties du monde affectant différents pays de différentes manières ».

L’OMS s’inquiète des niveaux alarmants d’inaction des pays

Mais le coronavirus a atteint un niveau alarmant de propagation et de gravité si élevé que les experts de santé de l’organisation se disent « profondément préoccupés ». En effet, Tedros Adhanom a déclaré que les experts étaient aussi inquiets pour « les niveaux alarmants d’inaction » et poursuit en disant qu’ils ont appelé « chaque jour les pays à prendre des mesures urgentes et agressives ».

À l’heure actuelle, l’Italie, la Corée du Sud et les États-Unis font face à une rapide propagation de la maladie. Toutefois, la lenteur du déploiement des tests et la capacité limitée des tests aux États-Unis retardent l’identification et le traitement de la maladie.

Il est encore possible de maîtriser la propagation du coronavirus

Toutefois, Adhanom ne perd pas espoir. Selon lui, la propagation du Covid-19 peut encore être contrôlée au vu de la diminution des cas de contamination observée en Chine. Il ajoute que « si les pays détectent, testent, traitent, isolent, tracent et mobilisent leur population dans la réponse, ceux qui ont une poignée de cas de Covid-19 peuvent empêcher ces cas de devenir des grappes et ces grappes de devenir une transmission communautaire ».

Car, effectivement, l’expert indique que « 81 pays n’ont signalé aucun cas de Covid-19 et 57 pays ont signalé 10 cas ou moins ». Ainsi, il ajoute que bien que « nous ne puissions pas le dire assez fort, ni assez clairement, ni assez souvent : tous les pays peuvent encore changer le cours de cette pandémie ».

 

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