
L’ONU et la NASA s’associent pour lutter contre les invasions de criquets en Afrique
Les invasions d’insectes sont fréquentes en Afrique, en Asie ainsi qu’au Moyen-Orient. Mais depuis l’année dernière, la situation est devenue hors de contrôle. En effet, le Kenya a été, par exemple, victime d’une invasion de punaises qui a causé la destruction d’environ 700 km2 de terres cultivées.
Parmi les différents insectes qui s’attaquent à l’agriculture, les criquets sont les plus dévastateurs et cette situation touche 10 pays africains. Chaque année, de gigantesques essaims se constituent et se déplacent à travers le continent africain, ravageant tout sur leur passage. Et cela menace plusieurs peuples de famine, selon l’ONU.

Pour remédier à ces invasions de criquets, l’ONU a décidé de coopérer avec la NASA. Les observations satellites de l’agence américaine aideraient à repérer les lieux de nidification de ces criquets.
Par la suite, la suppression de ces derniers, à l’aide d’insecticides et à temps, permettrait d’empêcher les invasions tant redoutées.
Repérer les sites de nidification et agir à temps
Pour leurs nidifications, les criquets choisissent des terrains humides et chauds. Grâce aux données satellites fournies par la NASA, le repérage de ces sites de nidification est possible.
La surveillance de l’humidité du sol et de la végétation depuis l’espace permettra d’agir à temps, avant que les criquets n’éclosent, ou avant que ces derniers ne disposent d’ailes et soient capables de voler.
Vu qu’un criquet adulte peut survoler une distance comprise entre 50 et 150 km en un jour, éliminer cette menace avant même qu’elle ne vienne au monde serait plus qu’efficace.
Ashutosh Limaye, scientifique en chef de la NASA pour SERVIR, souligne qu’en aspergeant à temps ces sites de nidification de pesticides, les invasions de criquets pourront être maîtrisées.
Pour la précision, SERVIR est un programme conjoint de la NASA et de l’Agence américaine pour le développement international qui se consacre à l’amélioration des politiques environnementales dans les pays en développement à l’aide de données satellitaires.
Le changement climatique expliquerait ces invasions, selon l’ONU
Grâce aux données satellitaires de la NASA, nous savons que si la Corne de l’Afrique est nettement plus verte que d’habitude, c’est dû au fait que les précipitations entre octobre et décembre, la saison des pluies courtes, étaient 4 fois supérieures à la norme.
En conséquence, l’étendue des lieux de reproduction et de nidification des criquets s’est élargie. La longue saison des pluies débutant actuellement, les études satellitaires de la NASA afin de repérer les sites de nidification et de prévenir les futures invasions sont en cours.