La Lune était plus proche de nous et elle s’éloigne encore progressivement

Depuis les missions Apollo de 1969, la NASA a installé des panneaux réfléchissants sur la Lune. C’est ainsi qu’ils ont constaté que celle-ci s’éloigne de 3,8 centimètres par an de la Terre. Si on projette cette distance dans le temps, la collision entre la Lune et la Terre se serait passée il y a 1,5 milliard d’années. Or, le modèle actuel suggère que la Lune s’est formée il y a environ 4,5 milliards d’années.

La planète Terre et la Lune

Les chercheurs de l’université d’Utrecht et de l’Université de Genève ont trouvé le moyen de résoudre l’énigme en interprétant les signaux d’anciennes roches sur Terre. Pour rappel, la distance entre la Lune est la Terre est liée directement au cycle de Milankovitch.

Ce dernier explique l’effet des changements périodiques de la forme de l’orbite de la Terre ainsi que l’orientation de son axe, impactant sur le climat à sa surface.

Le jour durait approximativement 17 heures

Actuellement, ce cycle dure 21 000 ans, mais les recherches suggèrent que cette période était plus courte lorsque la Lune était plus proche de nous. Dans le but de déceler les traces de ces changements climatiques périodiques, les chercheurs étudient les sédiments anciens. Pour l’expérience, ils ont recherché un signe d’oscillation de la Terre pour établir sa période.

On a constaté que les roches sédimentaires présentent des échelles de variations climatiques de 10 à 85 centimètres. En analysant la vitesse avec laquelle ceux-ci ont été déposés, les chercheurs ont établi que ces variations se produisent tous les 11 000 ans et 100 000 ans. Ainsi, on a déduit que la Lune se situait à environ 60 000 kilomètres de la Terre, il y a 2,46 milliards d’années. Cela implique qu’à cette époque, le jour durait approximativement 17 heures au lieu des 24 heures actuelles.

Et si on lisait l’histoire de l’univers dans les roches ? 

Cette recherche indique que l’histoire des cycles de Milankovitch pourrait être préservée dans une ancienne formation de fer en Afrique du Sud. Il existera également un autre site potentiel en Australie.

Ces dépôts de sédiments vieux de 2,5 milliards d’années situés dans les gorges du Karijini sont disposés en couches rythmées composées de fer et de silice. Ce sont des affleurements alternés de formations ferreuses et des sédiments plus sombres et plus minces. Le géologue A.F. Trendall a suggéré en 1972 que ces motifs pourraient être liés aux variations climatiques induites par « les cycles de Milankovitch ».

En somme, le cycle influe grandement sur l’exposition au soleil et le climat de notre planète sur de longues périodes. Les périodes extrêmes de froid ou de chaleur qui ont marqué son passé illustrent bien cela. Par ailleurs, il permet d’expliquer le verdissement périodique du Sahara ainsi que la migration et l’évolution des espèces, y compris la nôtre. Ainsi, les roches sédimentaires, témoins de ces modifications cycliques, nous permettent de lire les étapes de ces changements.

SOURCE : SCIENCEALERT

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.