Lune : l’énigme des flashs en partie résolue

D’une manière périodique, des flashs dont la nature exacte et l’origine échappaient jusqu’ici aux scientifiques, apparaissent depuis la Lune. Dernièrement, dans le cadre du projet NELIOTA, lancé par l’ESA, une équipe de chercheurs a réussi à recueillir des données essentielles. Ces dernières leur ont permis de « mesurer la température à la surface de la Lune dans les zones où ces flashs se produisent ».

D’après les scientifiques, ces flashs seraient causés par des chocs entre des micrométéorites et la surface lunaire. Pour l’heure, les réels dangers que pourraient représenter les astéroïdes circumterrestres sont encore méconnus. En tout cas, les données de cette année pourront permettre aux chercheurs de déceler d’autres mystères qui gravitent autour de ces flashs.

JAXA Lune

Cette prouesse scientifique a été réalisée grâce à la mobilisation de sondes en orbites ainsi que de télescopes ultra puissants basés sur la Terre.

Un télescope à deux yeux

«Notre télescope possède deux «yeux». L’un regarde la Lune à la lumière visible, l’autre l’observe dans le spectre infrarouge », a noté Chrysa Avdellidou, planétologue de l’Agence spatiale européenne (ESA).

En combinant ces images, les scientifiques ont pu déduire que la Lune se surchauffe jusqu’à 1500 à 300 degrés Kelvin au moment où surviennent les flashs.

Le télescope de l’ESA est en fait la version modernisée de celui de l’observatoire de Kryoneri, installé en Grèce. Mesurant 1,2 mètre, ce dernier servait à observer des astéroïdes. Actuellement, il dispose de plusieurs caméras à haute définition. Celles-ci peuvent atteindre les traces de chutes d’objets relativement minuscules sur la Lune.

Pas plus gros qu’un caillou

Les astronomes s’interrogent encore sur la masse, la densité, la taille et la composition exactes des corps célestes à l’origine des flashs. D’après leur approximation, ils pèseraient entre quelques centaines de grammes à quelques kilogrammes.

Ils ont établi deux hypothèses. La première est que si leur densité est plus ou moins élevée, leur taille ne dépasserait pas la celle d’un caillou. La seconde est que s’ils présentent la même composition que les comètes, ils seraient similaires à la météorite de Tcheliabinsk.

En outre, une question reste aussi sans réponse : comment, d’une manière concrète, ces objets de petite taille engendrent-ils les flashs puissants observés par les astronomes ?

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