L’USS Lexington, sabordé durant la Seconde Guerre Mondiale, a été retrouvé

Sabordé à l’issue de la Bataille de la mer de Corail, en mai 1942, l’USS Lexington a été retrouvé en début de semaine par 3000 mètres de fond et à quelque 800 kilomètres au large des côtes australiennes. C’est une équipe de recherche chevronnée, financée par le milliardaire et cofondateur de Microsoft Paul Allen, qui est à l’origine de cette belle prise.

L’USS Lexington (CV-2) est l’un des deux premiers porte-avions construits par les États-Unis (avec l’USS Saratoga – CV-3 -). Il fut lancé en 1925 et avait initialement été commissionné pour être un croiseur – avant que la demande n’évolue et qu’il soit finalement mis à l’eau en tant que porte-avion. Sévèrement touché au cours de l’affrontement avec les forces navales japonaises, il fut sabordé avec 35 avions de chasse à son bord et les corps de 216 membres d’équipage tués par les nombreuses attaques nippones auquel le navire avait dû faire face.

Sabordé en 1942 à la fin de la Bataille de la mer de Corail, le porte-avions américain USS Lexington a été retrouvé 800 km des cotes de l’Australie par l’équipe du milliardaire Paul Allen.

Il s’agit là d’une découverte exceptionnelle, qui est toutefois loin d’être la première que l’équipe rassemblée par Paul Allen peut porter à son crédit. L’équipe R/V Petrel avait en effet eu l’occasion de faire parler d’elle en retrouvant l’USS Ward en novembre 2017 et l’USS Indianapolis en août de la même année. En 2015, ces chercheurs aguerris avaient également contribué à retrouver le Musashi, l’un des deux cuirassés de classe Yamato, restés dans l’Histoire pour compter parmi les navires de guerre les plus imposants jamais construits.

L’USS Lexington se porte plutôt bien à 3000 mètres de profondeur…

Toujours est-il que reposer paisiblement à 3000 mètres de fond semble réussir à l’épave du Lexington, que l’on peut voir dans la vidéo ci-dessous. Dans un état de conservation plutôt remarquable, cette dernière est toujours équipée de certaines de ses pièces d’artillerie et de ses batteries antiaériennes. Une plaque sur laquelle est inscrit le nom à peine rouillé du vénérable porte-avion est également toujours en place sur une structure métallique. Le plus remarquable se situe toutefois du côté des avions qui avaient été sabordés avec le navire il y a 76 ans.

Sur les 35 chasseurs et chasseurs-bombardiers (Grumman F4F Wildcat et Douglas SBD Dauntless visiblement) abandonnés avec le vaisseau, l’équipe de Paul Allen indique avoir réussi à en repérer 11 pour le moment. La peinture de ces derniers est encore bien bleue et les différents insignes peints sur leurs carlingues toujours parfaitement identifiables. Sur certains clichés il est même possible de voir très nettement les drapeaux japonais que les pilotes de la Navy ajoutaient près de leur cockpit après chaque victoire contre un appareil ennemi.

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