L’Utah vient de franchir un grand pas. En effet, cet État du sud-ouest des États-Unis a adopté une nouvelle loi limitant l’utilisation des réseaux sociaux à des millions d’adolescents. Il est devenu ainsi le premier État du multinational à lancer un affront aux géants de la tech.
Dès l’entrée en vigueur de ce texte, Meta, Snap, TikTok et les autres réseaux seront tenus de demander l’autorisation des parents pour la création des comptes. Cela signifie que les adolescents moins de 18 ans doivent solliciter au préalable l’accord de leurs parents avant de pouvoir ouvrir des comptes.

Des interdictions seront bientôt applicables
Pour la petite histoire, cette nouvelle loi a été adoptée afin de faire face à l’addiction des jeunes aux médias sociaux. Elle vise aussi à lutter contre le cyberharcèlement, voire aux collectes de données personnelles des enfants.
Ce texte est le fruit des efforts de Michael McKell, un sénateur républicain. D’après cette personnalité politique, la nouvelle législation vise à protéger les jeunes enfants contre les effets négatifs des réseaux sociaux. Son entrée en vigueur est prévue le 1er mars 2024. À compter de cette date, Meta, Snap, TikTok… sont tenus de bloquer l’accès aux mineurs.
En dehors de l’autorisation parentale pour l’ouverture d’un compte, la loi exige aussi d’autres obligations à l’égard des entreprises de la tech. Ces dernières doivent effectivement accorder aux parents l’accès aux publications et aux messages. Un couvre-feu et des fonctionnalités de vérification d’âge sont également exigés. Ainsi, les mineurs n’ont pas à surfer sur les médias sociaux la nuit.
Une loi suscitant la controverse
L’adoption de cette nouvelle loi n’est pas sans influence sur l’utilisation des réseaux sociaux aux États-Unis. D’autres États de l’union envisagent d’imiter l’Utah à un point d’ouvrir une bataille juridique avec les médias sociaux.
Le Président américain Joe Biden au moment de son discours sur l’état de l’union a incité le congrès à se prononcer sur la question. Cela semblerait prévoir une nouvelle loi fédérale dont les dispositions ressemblent à la loi de l’Utah.
Il faut dire que ce texte ne fait pas l’unanimité. L’Electronic Frontier Foundation, un organisme spécialisé dans la défense des droits numériques, s’est opposée à la loi. D’après cette association, les dispositions de cette nouvelle loi violeraient les droits du Premier amendement de la Constitution. Pour rappel, cet amendement prévoit le droit à l’expression et de pensée aux citoyens américains y compris aux jeunes. À part l’Electronic Frontier Foundation, d’autres groupes ont exprimé des préoccupations similaires.