Chaque année, environ 57 millions de personnes meurent. D’après une étude, une grande partie de ces cas de décès ne seraient pas liés à des causes naturelles. Lamentablement, la plupart d’entre eux seraient associés à de pures irrationalités humaines.
Les facteurs les plus meurtriers se trouveraient dans l’hygiène de vie, les conflits, ainsi que la mauvaise gestion écologique.

L’intérêt de cette étude est de remonter un peu plus loin dans les facteurs de mortalité dans le monde. Le fait est que la plupart des recherches ayant été publiées jusqu’ici énumèrent les causes directes des décès (cancers, maladies, accidents, etc.). Celles-ci ne seraient finalement que les conséquences de facteurs pouvant être évités plus facilement.
L’étude est basée sur des statistiques provenant des agences officielles comme l’OMS. Elle est néanmoins à prendre avec des pincettes, car les listes ne sont pas toujours exhaustives.
Des facteurs pouvant être évités plus facilement ?
L’ironie du sort est illustrée par un tableau affichant la pollution de l’air, le tabagisme actif et l’alcoolisme en tête de liste. Ils sont suivis de la malnutrition, de l’obésité et des accidents domestiques. Viennent ensuite des causes apparemment naturelles ou accidentelles, comme la maladie d’Alzheimer, le SIDA, ou les accidents de la route, mais qui sont en fait étroitement associées aux modes de vie.
Contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, les catastrophes naturelles n’auraient tué que 77 000 personnes entre 2010 et 2017. Ce ne serait pourtant que la moitié du nombre de personnes mortes à cause des guerres, des conflits et des attentats terroristes en une année. D’ailleurs, rien qu’en 2017, par exemple, 405 000 homicides (80 % des victimes sont des hommes) ont été enregistrés en 2017. Durant la même année, l’empoisonnement aurait fait environ 72 000 morts.
Un autre fait marquant est que, en 2012, 800 000 cas de décès étaient des suicides.
Vers la fin de la liste se situent les causes de décès largement médiatisées, comme les selfies et les attaques de requin.
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Une remise en question des modes de vie et des politiques sanitaires
Un autre fait intéressant dans cette étude est qu’elle met l’accent sur les doublons pouvant induire en erreur. En effet, par exemple, la pollution intérieure est généralement énumérée distinctement du tabagisme, alors que les deux facteurs peuvent être en concomitance.
D’une certaine manière, les chiffres pourraient être interprétés comme suit : l’Homme n’est ni responsable, ni rationnel et encore moins altruiste. Le graphique est censé sensibiliser sur l’impact de nos modes de vie et à remettre en question la pertinence des politiques adoptées.
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