Mais où est donc passé Le Cinquième Elément 2 ?

Le Cinquième Elément a marqué au fer rouge l’histoire du cinéma, et plus précisément celui du genre de science-fiction. Peu de films, encore moins français, ont réussi à se faire une telle place dans le coeur des cinéphiles. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’une suite était initialement prévue par ses producteurs.

L’info a été lâchée par Robert Kamen, le co-scénariste du film, à l’occasion d’une entrevue avec le site Uproxx.

Le Cinquième Elément a failli avoir droit ) une suite - crédits EuropaCorp
Le Cinquième Elément a failli avoir droit ) une suite – crédits EuropaCorp

Durant cet entretien, l’homme a donc expliqué que le script du Cinquième Elément était à l’origine bien plus long que prévu.

Le Cinquième Elément aurait pu avoir droit à une suite

En réalité, le script de base faisait pas moins de 180 pages, mais Luc Besson aurait ajouté ensuite une seconde partie qui, de l’aveu de Robert Kamen, n’avait aucun sens :

“[Le scénario] faisait en fait 180 pages, puis [Luc Besson] y a rajouté une deuxième partie, ce qui n’avait aucun sens. Nous allions le faire comme une suite, mais cela n’avait aucun sens (sic) et Le Cinquième Elément n’était pas assez populaire ici. Il l’était dans le reste du monde et c’est un classique, mais il n’a fait que 75 ou 80 millions de dollars ici.

Il était bien en avance sur son temps. Nous n’avons donc jamais fait de suite (…)”

Robert Kamen, Uproxx

Cette entrevue nous apprend donc deux choses. La première, c’est que Lu Besson fonctionnait un peu en roue libre et qu’il avait bien prévu une extension de l’histoire originelle. Une histoire qui semble cependant ne pas avoir convaincu son collaborateur.

Mais ce n’est pas la qualité de cette histoire qui a freiné le projet.

Comme souvent dans ces cas-là, le vrai problème se trouve du côté du porte-monnaie. Le Cinquième Elément, en dépit de ses nombreuses qualités pour l’époque, n’a pas rencontré le succès commercial escompté. Du moins pas aux Etats-Unis puisque le film n’a rapporté là bas “que” 63 millions de dollars, et ce en dépit d’un casting pourtant tourné vers Hollywood.

Des débuts compliqués, mais une collaboration durable

Reste que le film a en revanche beaucoup mieux marché à l’étranger, où il a rapporté pas moins de 200 millions de dollars au box-office.

Toujours dans la même entrevue, Robert Kamen, à qui l’on doit notamment l’histoire des Karate Kid, explique aussi que les débuts avec Luc Besson ont été très compliqués. Un ami producteur emballé par le projet de notre réalisateur lui avait en effet demandé de jeter un coup d’oeil au script originel et d’en discuter ensuite autour d’un café. Mark Kamen s’est alors montré assez direct avec Luc Besson, en pointant du doigt tout ce qui n’allait pas dans son histoire.

Les deux hommes ne se sont donc pas quittés en bon terme sur le coup, mais Luc Besson l’a rappelé le lendemain pour lui demander de travailler avec lui. Quelques heures plus tard, Robert Kamen se trouvait en France.

Les deux hommes n’en sont d’ailleurs pas restés là. Ils ont en effet collaboré sur plusieurs projets par la suite, dont Le Transporteur. Visiblement agacés par le comportement de Bruce Willis, les deux camarades ont en effet eu l’idée de créer leur star de toute pièce, ce qui a permis à Jason Statham de sortir de l’ombre et de se faire un nom.

C’est également au duo que l’on doit Taken, un autre film qui a énormément marché aux Etats-Unis.

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