Mais pourquoi les visages imaginaires sont souvent perçus comme masculins ?

Il peut y avoir une explication sur le fait que la plupart des gens voient un homme, plutôt qu’une jeune fille, dans la lune. Lorsqu’on est face à des objets du quotidien, on a souvent tendance à voir des visages imaginaires. Ces figures seraient susceptibles d’être considérées comme masculins que féminines. Notons que ces faits ont été rapportés par la National Academy of Sciences.

silhouette à la fenêtre

Plus de 3 800 adultes américains recrutés en ligne ont participé à des expériences pour tenter d’étudier la question. Les participants, hommes et femmes, ont examiné environ 250 photos de visages illusoires dans des objets allant de la pomme de terre aux valises. Chacun d’eux a été étiqueté comme étant masculin, féminin ou neutre.

Les résultats du test ont révélé que 80 % des participants ont étiqueté plus d’images masculines que féminines. Au fait, seuls 3 % ont jugé qu’il y avait plus de femmes que d’hommes. Les 17 % restants ont fait des choix assez équilibrés par rapport à leurs étiquettes.

Une impasse pour les intelligences artificielles ?

Dans les expériences suivantes, les chercheurs ont présenté les images des mêmes types d’objets sans visage illusoire. Cette fois-ci, les participants n’ont pas montré le même biais comme l’on a vu précédemment. Ce constat a donc permis de savoir que les participants ne considèrent pas les objets sous-jacents comme masculins ou féminins.

Les modèles informatiques ont été utilisés pour étudier les photos de visages illusoires. Le but était de trouver à travers les images des éléments stéréotypés masculins ou féminins tels que des traits plus anguleux ou plus courbés. Le logiciel n’a pas non plus pu donner d’explication sur le biais.

Ce préjugé sexiste se manifesterait dès l’enfance

Selon une nouvelle étude, les Américains ont tendance à voir un homme dans les modèles de base d’un visage. Il semble que ce préjugé sexiste commence à se manifester dès l’âge de cinq ans. Par ailleurs, il est à noter que les objets de tous les jours ou les nuages dans le ciel peuvent présenter des motifs ressemblant à des visages.

« Nous sommes plus susceptibles de voir le modèle le plus élémentaire d’un visage comme un homme, et il faut des caractéristiques supplémentaires pour le voir comme une femme. »

Susan Wardle, spécialiste des neurosciences cognitives à l’Institut national de la santé à Bethesda

SOURCE : SCIENCENEWS

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.