Maison Blanche : les services secrets testent la technologie de reconnaissance faciale

Washington ne plaisante pas avec la sécurité du Président américain. C’est ainsi que les services secrets ont décidé de tester la reconnaissance faciale à la Maison-Blanche. La technologie sera non seulement testée dans le bâtiment, mais également tout autour.

La reconnaissance faciale sera expérimentée dans les parcs et les rues qui se trouvent à proximité de la White House. Le but est de déterminer si la technologie est capable de reconnaître les agents des services secrets et « confirmer biométriquement » leur identité et d’aider à repérer plus rapidement les personnes suspectes dans la foule.

Le programme est ambitieux, mais suscite beaucoup de méfiance chez plusieurs organisations de défense des libertés civiles, en particulier l’American Civil Liberties Union (ACLU)

Plusieurs mois de test

Les services secrets prévoient de tester la technologie faciale pendant plusieurs mois. Selon les informations récoltées et rapportées par les médias, il est prévu que les expérimentations durent jusqu’à la fin du mois d’août 2019.

Aucune précision n’a été donnée quant à la suite du programme. Si les tests s’avèrent concluants, la reconnaissance sera peut-être déployée de façon permanente, mais rien n’est encore certain.

Pour le moment, le Congrès n’a pas encore donné d’opinion claire concernant l’utilisation de la reconnaissance faciale pour assurer une meilleure protection de la Maison-Blanche. Il faut admettre que le sujet est délicat, notamment au niveau de la vie privée des Américains.

L’ACLU s’inquiète

Comme il fallait s’y attendre, les groupes de défense des libertés civiles ont réagi à l’annonce des tests effectués par les services secrets. L’ACLU a exprimé ses préoccupations concernant la violation de la vie privée que pourrait entraîner l’utilisation d’une telle technologie.

Bien que les services secrets aient assuré que toutes les données faciales collectées durant la période de test seront effacées une fois l’expérimentation terminée, l’ACLU reste méfiante. Si le Congrès venait à donner son aval, les services secrets seraient en mesure de tout conserver.

L’ACLU craint également que le gouvernement et la police n’utilisent les données faciales à d’autres fins que la protection de la Maison Blanche et de ses résidents. Une longue bataille juridique pourrait donc se préparer si jamais les services secrets envisageraient d’utiliser la technologie de reconnaissance faciale de façon permanente.

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