Ceux qui sont atteints de maladies génétiques des yeux pourraient retrouver la vue grâce à cette technique

Lorsque les cellules photosensibles de la rétine commencent à se dégrader, certaines maladies génétiques telles que la rétinite pigmentaire peuvent survenir. Au fil du temps, cela peut entraîner un effet de « vision tunnel », c’est-à-dire la diminution de la capacité à détecter les détails et les couleurs. Dans certains cas graves, il est possible que cette maladie conduise à une cécité complète.

Dans un article publié récemment dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des scientifiques de l’Université de Montréal décrivent une nouvelle technique qui pourrait permettre d’inverser la perte de vision. La méthode pourrait un jour redonner la vue aux patients qui souffrent d’une déficience visuelle héréditaire.

Yeux
Crédits 123RF.com

Dans le cadre de cette thérapie régénérative, des gènes sont exprimés pour convertir les cellules dormantes en nouvelles cellules sensibles à la lumière à l’intérieur de la rétine. Ces nouvelles cellules remplaceront celles qui ont été perdues à cause de la maladie.

L’activation des cellules dormantes de la rétine

Au cours de leurs travaux de recherche, les scientifiques ont trouvé un moyen d’activer les cellules « dormantes » de la rétine. Ils ont réussi à les reprogrammer en des cellules neuronales induites. Ces dernières peuvent par la suite être converties en de nouvelles cellules sensibles à la lumière, restaurant ainsi la vision perdue du patient.

Pour arriver à ce résultat, l’équipe a d’abord examiné une série de gènes susceptibles de débloquer la régénération de la rétine, un processus qui a lieu chez des animaux comme les poissons. Chez ces derniers, ce qu’on appelle les cellules de Müller fournissent un support structurel aux neurones de la rétine. Ces cellules peuvent être réactivées pour régénérer la rétine endommagée. Cette particularité est cependant absente chez les mammifères, y compris l’homme.

Des résultats prometteurs

Les scientifiques ont pu identifier une paire de facteurs de transcription dénommés Ikzf1 et Ikzf4. Ces facteurs peuvent être exprimés dans les cellules de Müller pour que celles-ci soient converties en neurones rétiniens. Ces neurones pourraient ensuite remplacer les principales cellules de détection de la lumière.

Pour les auteurs de l’étude, cette nouvelle technique offre un nouvel espoir dans le traitement des patients atteints de maladies oculaires dégénératives à un stade avancé. Selon Ajay David, co-auteur de l’étude, il sera peut-être un jour possible de tirer parti des cellules normalement présentes dans la rétine et les stimuler pour régénérer les cellules rétiniennes perdues à cause de conditions pathologiques, et ainsi restaurer la vision.

SOURCE: New Atlas

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