Manger trop de sel serait dangereux pour le système immunitaire

Un groupe de scientifiques a découvert que l’excès de sel dans le corps humain perturbe le système immunitaire. Le surplus de ce produit alimentaire composé essentiellement de chlorure de sodium empêche les cellules de fonctionner normalement et réduit leur capacité à produire de l’énergie. Les mitochondries qui sont les centrales électriques des cellules sont les plus touchées. Ce résultat confirme l’idée que les aliments à forte teneur en sel peuvent être source de plusieurs maux.

Une importante concentration de sel dans le sang affecte directement l’action d’un groupe de cellules du système immunitaire, dont les monocytes et les phagocytes. Ce sont les précurseurs des cellules de type PAC-Man (Prophylactic Antiviral CRISPR). Celles-ci éliminent les agents pathogènes ainsi que les cellules infectées ou mortes.

Image par andreas160578 de Pixabay
Image par andreas160578 de Pixabay 

Le taux élevé de sodium dans le corps augmente donc les risques d’hypertension artérielle, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque, d’ostéoporose, de cancer de l’estomac et de maladies rénales.

Les cellules sont incapables de produire assez d’énergie

Une expérience en laboratoire a ainsi été menée par Kleinewietfeld et ses collègues. Elle a été faite sur des cellules humaines et sur d’autres appartenant à des souris. Trois heures après une forte exposition au sel, les cellules immunitaires n’arrivaient pas à produire assez d’énergie, ou d’adénosine triphosphate (ATP).

« Les études ont démontré que le sel peut affecter les cellules immunitaires de diverses manières. Il perturbe leur fonctionnement pendant un certain temps et favorise les maladies inflammatoires ou auto-immunes dans le corps. »

Markus Kleinewietfeld, professeur à l’université de Hasselt en Belgique

Les mitochondries créent l’ATP à partir des aliments, après quelques réactions biochimiques. Les énergies produites aident à l’alimentation des muscles et à la régulation du métabolisme. Par contre, la consommation constante de sel entrave cette action. Avec moins d’ATP, les cellules sont incapables de combattre les infections.

Un effet passager mais dangereux

Si une personne mange, par exemple, une pizza entière qui contient 10 000 mg de sel, l’énergie produite par les mitochondries diminue énormément. Heureusement, cet effet ne dure que huit heures.

Il faut néanmoins faire attention, car une action immunitaire intense peut entraîner une inflammation dans l’organisme et augmente le risque de développer une maladie cardiaque. Ce qu’il faut en conclure, c’est que si le sel est nécessaire à l’organisme, il doit être consommé de façon modérée.

 « Si la perturbation s’était prolongée et que les cellules n’avaient pas reçu assez d’énergie pendant une longue période, cela aurait été inquiétant. »

Dominik Müller, professeur au centre Max Delbrück de médecine moléculaire et au centre de recherche expérimentale et clinique de Berlin

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