Facebook ne se trouve pas vraiment dans une situation enviable depuis quelques semaines. Le réseau social subit en effet de nombreuses attaques au sujet de sa gestion des données personnelles de ses utilisateurs. Des attaques de la presse (qui a révélé au grand jour certaines affaires peu reluisantes, dont celle de la Cambridge Analytica), du grand public et – plus étonnant – de certains grands patrons du monde de la Tech.
Tim Cook, le PDG d’Apple, s’est ainsi exprimé au sujet de Facebook en cours de semaine dernière à l’occasion d’une interview. Le dirigeant de la firme de Cupertino n’a pas hésité à critiquer farouchement les agissements du réseau social et la manière dont ce dernier traiterait ses utilisateurs. Une charge qui ne sera pas restée longtemps sans réponse.

Mark Zuckerberg, qui vient lui aussi de passer deux semaines assez compliquées, s’est en effet appliqué à répondre à son homologue de chez Apple. Jugeant son attaque ” extrêmement désinvolte“, le CEO de Facebook en profite pour lancer quelques piques bien senties en direction de la marque à la pomme. De quoi tenir Tim Cook en respect… sans s’expliquer pour autant sur les questions qui fâchent.
Mark Zuckerberg fortement irrité par les propos des Tim Cook
“Je trouve cet argument, que si vous ne payez pas, on ne fait pas attention à vous, extrêmement désinvolte et loin d’être en phase avec la vérité” indique Zuckerberg avant de poursuivre : “La vérité ici, c’est que si vous voulez construire un service qui aide à connecter chaque personne dans le monde, alors beaucoup de gens ne pourront pas se permettre de payer“.
Une première moitié de réponse qui est suivie d’une critique plus ou moins directe à l’encontre du business model d’Apple : “Je veux dire, regardez, si vous voulez construire un service qui ne sert pas uniquement les personnes riches, alors vous devez proposer quelque chose que les gens peuvent s’offrir” se justifie le patron de Facebook tout en citant les propos tenus par Jeff Bezos lors du lancement des Kindle : “Il y a des firmes qui travaillent dur pour vous faire payer plus, et d’autres qui travaillent dur pour vous faire payer moins“.
Précisant être résolu à rester dans cette seconde catégorie d’entreprises, Mark Zuckerberg ajoute “Je pense qu’il est très important que l’on ne tombe pas tous dans le syndrome de Stockholm, au point de laisser certaines compagnies qui travaillent dur pour vous faire payer plus, vous convaincre qu’elles se soucient plus de vous. Parce que ça me semble ridicule.