Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert des empreintes de structures similaires aux réseaux de vapeur fluviale terrestres sur Mars. Deux différentes hypothèses ont été formulées concernant la provenance de l’eau à qui est l’origine de ces traces. Chacune d’elles mène à des conclusions contradictoires sur l’histoire climatique de la planète rouge.
Une des possibilités est que ce soit la glace dans le sol qui a fondu à cause de l’activité volcanique et s’est infiltrée pour former des rivières. L’autre hypothèse suggère que ce soit une eau de pluie qui a fait gonfler les cours d’eau et les rivières. Une nouvelle étude vient de confirmer la seconde proposition.
Les résultats de la recherche ont été publiés dans un article paru dans Science Advances.
Des ressemblances avec les paysages arides terrestres
La recherche a été réalisée par Hansjörg Seybold, physicien du groupe de James Kirchner et professeur à l’Institut pour les écosystèmes terrestres, et son collègue Edwin Kite, spécialiste des planètes de l’Université de Chicago.
Les résultats montrent que la structure de ramification des anciens réseaux fluviaux observés sur le sol martien présente des similitudes flagrantes avec les paysages arides terrestres.
En se référant aux données disponibles sur toutes les vallées fluviales cartographiées sur Mars, les chercheurs ont exclut l’influence des infiltrations d’eau souterraine à partir du sol. Les angles de ramification sur Mars sont relativement bas alors que les réseaux fluviaux formés par les eaux souterraines ré-émergentes devraient être beaucoup plus large, comme en Floride.
Une question pour une future mission spatiale
Les chercheurs pensent que les vallées érodées martiennes sont les résultats d’un écoulement superficiel d’eau de pluie. Etant données que les structures sont semblables à celles des zones arides de la Terre, Mars aurait également connu des épisodes sporadiques de pluie abondante.
« Des recherches récentes montrent qu’il devait y avoir beaucoup plus d’eau sur Mars que ce que l’on pensait auparavant », a expliqué Seybold. Ces fortes précipitations auraient eu lieu quand l’atmosphère de Mars était plus dense, il y a entre 3,6 à 3,8 milliards d’années.
Il reste néanmoins un problème à résoudre : comment l’eau a-t-elle disparu ? Selon l’auteur de l’étude, « il est probable que la plus grande partie s’est évaporée dans l’espace, mais elle pourrait encore être trouvée dans les environs de Mars. » « Mais c’est une question pour une future mission spatiale », a-t-il ajouté.