Mars cache peut-être plus d’eau que prévu

D’après les chercheurs, la grande quantité d’eau qui aurait recouvert Mars il y a des milliards d’années se trouverait actuellement enfouie sous sa surface. Celle-ci aurait été emprisonnée à l’intérieur des roches à cause d’un processus géologique appelé « hydratation crustale ». L’eau a laissé des traces sur toute la surface rocheuse de la planète rouge.

Les sédiments de lacs asséchés témoignent d’un territoire façonné par des liquides. 

Crédits Pixabay

Nombre de chercheurs admettaient que l’eau s’était échappée dans l’espace, pour expliquer l’assèchement de la planète rouge. Ainsi, pendant longtemps, la disparition de l’eau a longtemps fait l’objet de nombreux conflits théoriques. Toutefois, selon une nouvelle étude, le processus aurait commencé il y a 3,7 à 4,1 milliards d’années. Au cours de cette période, l’eau aurait interagi et fusionné avec les minéraux sur la planète,

La recherche a été effectuée grâce à une modélisation réalisée à partir de données provenant de sondes, de rovers et de météorites martiens. Elle a été dirigée par Eva Scheller, une étudiante diplômée en géologie à Caltech.

L’eau aurait disparu à cause d’une altération chimique

Il y a environ quatre milliards d’années, Mars ressemblait à la Terre. Elle abritait même un océan dans son hémisphère nord. À présent, il n’y a plus qu’un désert froid et sec, car l’eau a complètement disparu de sa surface.

D’après les analyses, une grande partie de l’eau sur Mars se serait enfouie sous sa surface, à l’intérieur des roches. Les minéraux auraient absorbé et stocké l’eau suivant un processus appelé « altération chimique ». Par contre, le reste se serait peu à peu transformé en vapeur avant de s’échapper dans l’espace.

« L’interaction des roches avec l’eau produit une série de réactions très complexes dont la formation d’un minéral hydraté.  L’altération chimique existe également sur Terre comme ce qui se passe généralement avec l’argile. »

Eva Scheller

Concrètement, ce serait au moins 30% de l’ancienne eau martienne qui se serait incorporée dans les minéraux. En effet, les scientifiques ont souligné que, d’après les données disponibles à ce jour, il devrait y avoir beaucoup plus d’eau que prévu sur Mars. Étant donné le rapport entre le deutérium et l’hydrogène de l’atmosphère de la planète, l’explication de la perte atmosphérique ne serait pas des plus évidentes. Ils pensent que 30 à 99 % de cette eau s’est infiltrée dans les minéraux du sol.

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Des roches hydratées comme sources d’eau potable ?

La glace aux pôles de la planète et l’infime quantité d’eau dans l’atmosphère prouvent la présence de liquide sur Mars. Ainsi, ce résultat obtenu par l’équipe de Scheller n’est autre qu’un autre rappel prometteur pour les futures missions spatiales.

Ces roches hydratées sur la Lune, Mars et bien d’autres corps planétaires pourraient devenir des sources d’eau potable qui alimenteront les vaisseaux spatiaux.

En outre, les experts pensent que leurs connaissances dans ce domaine évolueront en fonction des nouvelles données. Les prochains échantillons provenant de Jezero apporteront certainement plus d’explications.

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