Mars : InSight est recouvert de poussière, mais il ne faut pas s’inquiéter

Le 6 mai dernier, la NASA a publié le deuxième selfie capturé par la sonde spatiale InSight. L’image montre que l’engin ne semble plus aussi flambant neuf que sur le premier selfie. Longtemps exposé à l’atmosphère martienne, il est maintenant recouvert d’une couche de poussière. Rappelons que la sonde a déployé la sonde thermique et le sismomètre respectivement le 19 décembre 2018 et le 12 février dernier.

Les deux équipements sont encore visibles sur le premier selfie, capturé le 6 décembre 2018 et publié le 11 décembre 2018. Néanmoins, sur la photo publiée plus récemment, l’absence remarquable des deux instruments en laisse apparaître d’autres. En ce qui concerne la poussière, elle ne devrait pas affecter les performances des instruments.

InSight

Le selfie a été capturé par la caméra placée sur le bras robotique de l’engin. Il s’agit d’une mosaïque composée de 14 images prises les 15 mars et 11 avril, autrement dit les 106e et 133e jours martiens.

Un bouclier anti-vent a été déployé

Le capteur de pression atmosphérique, le boîtier de fixation pour son sismomètre et l’attache pour sa sonde thermique qui traverse le pont sont maintenant visibles depuis que la sonde thermique, appelée aussi « la taupe », et le sismomètre ont été retirés. À présent, son bras et son grappin sont également exposés aux regards des spectateurs.

Afin d’éviter les risques que représentent les amas poussiéreux, l’équipe responsable de la mission a largué un bouclier anti-vent sur le sismomètre au début du mois de février.

L’équipe est impatiente d’étudier les diables de poussière

Actuellement, l’équipe rattachée à la mission est impatiente d’étudier les « dust devils » ou « diables de poussière ». Ces tourbillons pourraient aider les chercheurs à en savoir plus sur le climat et le comportement de la poussière sur la planète rouge.

« Cela nous donnerait un point de départ pour comprendre comment le vent entraîne des changements en surface », a déclaré Ralph Lorenz, membre de l’équipe scientifique d’InSight, du laboratoire de physique appliquée de l’Université Johns Hopkins à Laurel, dans le Maryland.

« Nous ne savons toujours pas combien de vent il faut pour soulever la poussière sur Mars. »

À titre de rappel, la mission a pour objectif de cartographier la structure interne de la planète avec des détails sans précédent. Elle devrait également aider à mieux comprendre la formation et l’évolution des planètes rocheuses.

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