Covid-19 : des chercheurs ont découvert un médicament qui pourrait nous aider contre les nouvelles souches du virus

Si vous avez bien suivi les actualités, vous savez sûrement que le remdesivir a été le premier médicament à être approuvé pour traiter l’infection due au Sars-CoV-2. Mais malgré l’optimisme des chercheurs, ce médicament n’a pas tellement été à la hauteur du mérite qu’on lui prêtait pour nous sortir de cette crise sanitaire.

L’espoir des chercheurs se tourne donc actuellement vers un autre médicament, un traitement anticancéreux qui semble être 30 fois plus puissant que le Remdésivir. Ce médicament, la Plitidepsine a été identifiée par une équipe de scientifiques en quête de nouvelles thérapies à même de nous aider à combattre la COVID-19, sous l’égide de l’USCF.

Photo de Steve Buissinne. Crédits Pixabay

Pour information, la molécule de plitidepsine, extraite d’une créature marine appelée Aplidium albicans, a été développée par la société espagnole Pharma Mar. En 2017, l’utilisation de cette molécule a été bloquée par l’Union européenne qui affirmait que les effets secondaires l’emportaient sur les avantages. Mais une année plus tard, l’utilisation de la ptilidepsine a finalement été approuvée comme traitement contre les myélomes multiples.

La plitidepsine : efficace contre les souches mutantes de SARS-CoV-2

La plitidepsine s’est ainsi démarquée parmi les milliers de médicaments et de composés expérimentaux testés en laboratoire par l’équipe de chercheurs du Quantitative Biosciences Institute de l’UCSF, en partenariat avec Mount Sinaï et l’Institut Pasteur de Paris.

L’année dernière, les chercheurs ont en effet étudié le mécanisme d’action du coronavirus à un niveau microscopique une fois qu’il a envahi une cellule humaine. Et d’après le biologiste moléculaire Nevan Krogan de l’UCSF, la plitidepsine est de loin la meilleure arme pour combattre le COVID-19.

À des doses extrêmement faibles, la plitidepsine a ainsi réussi à éliminer le coronavirus dans les cellules pulmonaires développées à partir de tissus humains et de singe, mais également chez des souris infectées par celui-ci. Et contrairement au remdesivir et à d’autres médicaments ou vaccins, la molécule ne s’est pas attaquée au virus, mais a bloqué l’activité d’une protéine spécifique à l’intérieur des cellules (eEF1A), une protéine essentielle à la réplication du virus.

De grandes chances de réussir dans notre lutte contre la COVID-19

Testée par ces scientifiques en coopération avec un laboratoire britannique, la plitidepsine s’est également avérée être efficace contre la souche britannique B. 1.1.7 du virus et plus efficace que le remdesivir. L’équipe en conclut que comme la molécule cible la protéine eEF1A, elle serait également capable d’agir contre les différents variants mutants du virus, car il leur serait difficile de muter sans dépendre de cette protéine humaine.

Selon Pharma Mar, il n’y aurait en outre aucune raison de s’inquiéter des effets secondaires de la plitidepsine, car contrairement au traitement des cancers, le traitement d’une infection au SARS-CoV-2 ne nécessite que des doses extrêmement faibles de la molécule, à prendre pendant seulement trois jours au lieu de plusieurs semaines d’affilée. D’ailleurs, jusqu’à présent, les effets secondaires ont été minimes chez les patients infectés par le SARS-CoV-2 étudiés.

La plitidepsine semble donc être le médicament clé pour mettre fin à cette pandémie. Toutefois, elle devra passer par des essais de phase 3 en Espagne et aux États-Unis avant d’être approuvée pour traiter l’infection par la COVID-19.

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