Pas plus tard que samedi, YouTube et Google ont bloqué des chaînes de médias russes à la demande du vice-Premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov. Il était question de «tromperie coordonnée» venant de la Russie. Autrement dit, de désinformations toxiques et nuisibles au vu de la situation plus que fragile en Ukraine.
La société mère de Facebook, Meta, a, à son tour, censuré des publications ciblant l’Ukraine sur sa plateforme. Ils y ont évoqué une possible justification de l’invasion de l’Ukraine par les Russes. D’où la suppression de deux campagnes de désinformation par Meta.

De quelles campagnes de désinformation s’agit-il ?
D’une part, Meta a banni environ 40 comptes, pages et groupes Facebook pour « comportement inauthentique coordonné ». A travers plusieurs réseaux sociaux russes et de quelques sites Web, les fauteurs de troubles se font passer pour des sites d’informations indépendantes basées à Kiev, afin de pouvoir émettre des informations fausses et non fondées. Tout cela pour manipuler les abonnés et les lecteurs.
D’autre part, des mesures ont été prises pour le groupe de piratage de données surnommé « Ghostwriter ». Les Ghostwriters agissent en hackant les comptes de messagerie des utilisateurs, pour ensuite publier de fausses informations en se faisant passer pour le titulaire du compte. Les grandes personnalités publiques ainsi que les membres du gouvernement sont les principales cibles de ces hackers. Dernièrement, Meta a découvert que ce groupe de piratage est lié à la Russie.
Quels ont été les impacts de ces campagnes de désinformation?
Meta a agi dans les temps, affirme Nathaniel Gleicher, le responsable de la politique de sécurité de la plateforme. Les désinformations publiées par les Ghostwriters avaient atteint une audience restreinte. En effet, les comptes utilisés n’avaient pas beaucoup de followers. Avec 4.000 amis sur Facebook et 500 abonnés Instagram, l’audience est assez petite affirme encore Gleicher.
Cette campagne d’influence, catégorisée comme comportement inauthentique coordonné sur les réseaux sociaux, est familier aux pro-russes. En effet, un cas similaire a été appréhendé en 2020, pendant l’élection américaine. Heureusement, les malfaiteurs ne sont jamais arrivés à leurs fins grâce à la réactivité de Meta.