Meta choisit de verrouiller la liberté d’expression dans ses locaux

Le groupe Meta a mis à jour ses « attentes en matière d’engagement communautaire » selon Fortune. Le groupe appartenant à Mark Zuckerberg a interdit à ses employés les discussions autour de sujets qui sont jugés un peu trop dérangeants.

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Mark Zuckerberg, PDG de Meta

Ainsi, les nouvelles règles du groupe Meta refusent au personnel (pour ce qui en reste) de discuter de l’avortement, des droits des armes à feu et des vaccins, selon la publication. Cette nouvelle politique restrictive risque certainement de faire des vagues et d’attirer la foudre sur la maison mère de Facebook.

Une décision qui n’a pas été prise sur simple coup de tête

Cela fait un moment que Mark Zuckerberg mûrit ses réflexions sur le sujet de la censure. Le PDG de Meta a commencé à établir des directives pour les communications internes de son personnel depuis 2020. Il semble que ses idées soient à présent venues à maturité, comme l’indique la prise d’une décision qui verrouille la liberté d’expression de ses employés.

Selon un récent rapport de Fortune, c’est le mardi dernier que les employés du groupe ont pris connaissance de la nouvelle politique de liberté d’expression. Ainsi, la maison mère de Facebook a annoncé aux employés qu’ils ne seraient plus autorisés à discuter au travail de sujets que l’entreprise a jugés « très perturbateurs dans le passé ».

La responsable du personnel de Meta, Lori Goler, a ainsi écrit dans l’un des forums internes que les nouvelles règles entraient immédiatement en vigueur. Les sujets interdits touchent une grande partie des sujets brûlants auxquels font face les États-Unis. On y retrouve l’avortement, l’efficacité des vaccins, les droits des armes à feu, ainsi que les questions politiques, notamment les mouvements civils et les élections, rapporte toujours Fortune.

Meta affirme restreindre la parole pour de bonnes raisons

Aux primes abord, cette nouvelle a de quoi étonner et renforcer l’idée selon laquelle le groupe devient trop autocratique. Surtout venant d’une entreprise qui est poursuivie en justice pour non-respect de la vie privée.

Toutefois, selon Lori Goler, cette restriction vise simplement à garantir le respect dans les discussions et la productivité au sein des équipes. À cet effet, elle a déclaré ceci :

« Nous faisons cela pour nous assurer que les discussions internes restent respectueuses, productives et nous permettent de nous concentrer. Cela s’accompagne d’un compromis : nous n’autoriserons plus tous les types d’expression au travail, mais nous pensons que c’est la bonne chose à faire pour la santé à long terme de notre communauté interne ».

Un autre porte-parole de Meta a abondé dans son sens en déclarant que :

« Les nouvelles attentes fournissent une orientation sur ce qui est approprié pour nos employés sur le lieu de travail, afin que nous puissions réduire les distractions tout en maintenant un environnement respectueux et inclusif et où les gens peuvent faire leur meilleur travail ».

En somme, la prise de ces restrictions illustrerait trois principes : se concentrer sur la mission, travailler dans le respect et protéger les informations de l’entreprise.

Lori Goler a par ailleurs déclaré au personnel que Meta ne prendrait plus position publiquement sur les questions politiques et qu’il ne traiterait que « les questions qui sont au cœur de ses activités, c’est-à-dire qu’elles sont nécessaires à la fourniture de son service ». Il n’y a pas que les employés qui s’y plieront, mais Meta aussi. Il n’y a plus qu’à patienter pour voir si le groupe se refuserait effectivement une intervention publique sur ces sujets dorénavant censurés dans ses locaux.

Source : Yahoo Finance

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