Cette nouvelle méthode de calcul pourrait combattre l’épilepsie et voici comment !
L’épilepsie est une maladie neurologique grave, touchant plus de 50% des patients dès l’enfance. Une étude récente a révélé que cette affection toucherait principalement le réseau cérébral. Découvrir un traitement efficace permettrait d’empêcher de lourdes conséquences à long terme sur le cerveau. La construction de réseaux épileptiques serait donc primordiale afin de combattre la maladie.
C’est pourquoi des chercheurs de l’Institut d’ingénierie et de technologie biomédicales de Suzhou (SIBET) de l’académie chinoise des sciences ont récemment proposé une méthode de calcul du réseau fonctionnel dynamique à l’état de repos (DFN) pour le cerveau entier.
Cette méthode a été basée sur des enregistrements d’électroencéphalogrammes (EEG) à faible densité dans le cuir chevelu. Elle permettrait de mieux construire les réseaux cérébraux de l’épilepsie.
Limite de l’électroencéphalogramme (EEG)
Les enfants sont généralement touchés par l’épilepsie bénigne à pointes centro-temporales (BECTS). Des études d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et d’imagerie des sources (ESI) d’électroencéphalographie (EEG) ont indiqué que ce type d’épilepsie serait associé à des altérations statiques du réseau fonctionnel (SFN) au repos dans l’espace source.
L’EEG est une technique non invasive, portable, rentable et adaptée aux enfants. D’ailleurs, avec l’IMRf, ils sont actuellement les plus utilisés pour construire les réseaux épileptiques. Cependant, des calculs du SFN effectués dans le cuir chevelu, réalisés avec les enregistrements EEG de routine à faible densité, ne montrent pas les mêmes altérations précédentes.
LIU Yan et ses collègues du groupe de DAI Yakang du SIBET ont par la suite proposé la méthode de calcul DFN. Cette méthode est basée sur le concept de micro-états EEG.
« Cette méthode permet de mieux analyser les propriétés dynamiques des états fonctionnels du cerveau entier et, d’autre part, d’afficher des topologies des sous-réseaux fonctionnels dans chaque micro-état. »
LIU Yan
Une méthode aux résultats prometteurs
Le DFN a révélé des différences significatives entre les individus atteints de BECTS et les individus sains. Plus performant que les SFN traditionnels, il égalise les méthodes traditionnelles d’IRMf et d’ESI dans l’espace source. Elle pourrait même être exploitée pour d’autres maladies du cerveau.
Cette nouvelle méthode échappe aux opérations ESI complexes. Les calculs DFN sont directement réalisés à partir des enregistrements EEG de routine à faible densité. Elle pourrait être avoir applications cliniques, notamment lors de diagnostic ambulatoire.
SOURCE : MIRAGENEWS