Il a inventé une méthode pour détecter l’eau potable

Alain Gachet est un géologue français. C’est un ingénieur des mines qui travaillait en tant que prospecteur pétrolier chez Elf Aquitaine en mer du Nord. Il est ensuite devenu hydrogéologue. Âgé de soixante-cinq ans, le scientifique travaille pour l’Unesco afin de contrôler l’état de surfaces géantes et profondes au nord de l’Irak. Un peu par hasard, il a fait la découverte d’une fuite d’eau souterraine géante dans le désert de Lybie.

Il a ensuite mis au point une méthode de haute technologie qui sert à détecter l’eau dans les aquifères. Il s’agit de roches poreuses dont la profondeur peut atteindre 80 à 100 mètres. Ces roches sont imprégnées, telles des éponges, d’eau de qualité.

Eau
L’eau potable est un luxe pour beaucoup d’entre nous.

Pour mettre au point sa technique, l’hydrogéologue a croisé des images radar satellitaires avec des données géologiques. L’expérience a été un succès. Il est notamment connu pour avoir découvert en 2013 au Kenya un aquifère de deux cents milliards de mètres cubes d’eau.

Une technique basée sur des algorithmes

La passionnante histoire de ce géologue au service de l’humanité est racontée par Sylvie Boulloud et Nathalie Picot dans un documentaire. Le reportage a été diffusé mercredi dernier sur France 5 et il est disponible en replay à cette adresse pendant encore trois jours.

Alain Gachet est considéré comme l’un des plus grands inventeurs de l’année 2016 par la Space Foundation. La méthode à laquelle il a recouru est inédite et s’est révélée extrêmement efficace.

Rien de surprenant à cela, car cette technique est en grande partie automatisée et elle se base ainsi pour fonctionner sur des algorithmes qu’il a conçus lui-même.

Son approche a mis du temps avant d’être reconnue par les scientifiques des grands instituts. Les agences humanitaires éprouvaient cette même indifférence à l’égard de son travail. Les géologues de l’US Geological Survey sont les seuls qui ont approuvé sa méthode.

Après l’avoir testée, ils l’ont d’ailleurs validée en l’attribuant un taux de réussite exceptionnelle de 98 %.

Une promesse de paix et de développement

Cette technique est impressionnante, certes, mais elle peut aussi s’avérer très utile dans les régions du globe en proie à des conflits.

Dans le monde, on trouve encore des millions de personnes qui n’ont pas un accès direct à l’eau potable. L’or bleu peut par conséquent représenter un véritable moyen de pression sur les populations les plus désœuvrées. Cette technique pourrait donc sauver des vies, mais aussi permettre à des nations de retrouver la paix ou même de se reconstruire.

L’eau potable est en effet un élément clé dans l’économie des pays. Sans elle, il est impossible de développer des cultures ou des élevages. La méthode imaginée par ce géologue d’exception est donc un véritable message d’espoir adressé aux plus démunis d’entre nous.

 

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