Une récente étude a encore une fois mis en évidence la grande plasticité de notre cerveau. Selon la recherche, le travail que nous exerçons conditionnerait la manière dont il fonctionne. À ce titre, des restaurateurs ont obtenu de très bons résultats lors d’un test de mémoire. La raison serait que leur métier exige de se rappeler et suivre des commandes constamment.
Ils auraient alors développé des méthodes d’apprentissages spécifiques que d’autres n’ont pas adoptées. Cela provoquerait un changement durable dans leur comportement, c’est-à-dire dans le fonctionnement de leur cerveau.
Cette étude est la première du genre à établir une relation de cause à effet directe entre l’expérience professionnelle et le fonctionnement du cerveau.
La mémoire du travail influe sur nos capacités cognitives
Des chercheurs ont déjà exploré les liens entre la profession d’un individu et ses capacités cognitives. Toutefois, la relation de cause à effet sous-jacente n’a pas été clairement établie. Jusqu’à présent, seules quelques études se sont concentrées sur cette problématique. La nouvelle étude ne s’est pas uniquement contentée de mettre en évidence le rôle de la mémoire du travail dans la cognition. Elle s’est également penchée sur la question de savoir si un type particulier de profession est lié ou non aux capacités cognitives.
Elle a permis de démontrer que le choix du métier que nous pratiquons va conditionner le fonctionnement de notre cerveau au quotidien. Ce serait cette mémoire du travail qui ferait que certaines personnes sont à même d’entretenir une conversation, par exemple, alors que d’autres non.
Certains métiers nous aident à devenir de bons apprenants
L’étude a également démontré que la mémoire du travail est liée à l’amélioration des résultats scolaires. En clair, certains métiers font de nous de meilleurs étudiants. C’est le cas notamment de ceux qui mettent à l’épreuve nos capacités cognitives comme la négociation, la programmation informatique ou l’écriture. Pour confirmer cette théorie, des collecteurs de tickets de restaurant ont été mis en compétition avec des agents de sécurité.
Les scientifiques ont soumis les deux groupes à un test de mémoire. Chaque participant devait se rappeler d’une séquence de chiffre dans une série constamment mise à jour. Sans surprises, les receveurs de billets ont mieux réussi dans cette tâche que les agents de sécurité. L’explication serait qu’au quotidien, ils doivent constamment rester attentifs aux nouvelles informations et être capables de mettre à jour leur mémoire pour ne pas se tromper dans les commandes.
SOURCE : TECHEXPLORIST