Modifier génétiquement le virus de l’herpès pour combattre le cancer

Les scientifiques continuent de travailler sur de nouvelles méthodes pour combattre le cancer qui fait partie des maladies difficiles à soigner. Dernièrement, des chercheurs ont eu l’idée de modifier génétiquement une souche du virus de l’herpès pour que celle-ci se comporte comme un tueur de cancer chez les humains. Les résultats des premiers tests sont encourageants, et le traitement semble ne pas avoir d’effets indésirables.

Depuis longtemps, les virus oncolytiques ont été considérés par les scientifiques comme étant de potentielles armes contre le cancer. Toutefois, c’est seulement au cours de ces dernières années, grâce à l’arrivée du génie génétique, qu’il a été possible de modifier des virus pour servir de traitement.

Virus de l'Herpès Simplex
Crédits 123RF.com

Selon les explications de Kristian Helen de l’Institute of Cancer Research, « les virus font partie des plus vieux ennemis de l’humanité », mais l’étude qu’ils ont faite suggère qu’il est possible d’exploiter certaines de leurs caractéristiques pour infecter et tuer les cellules cancéreuses.

La méthode utilisée par les chercheurs

Au cours de leur étude, les scientifiques ont manipulé une souche du virus de l’herpès simplex. Le virus génétiquement modifié, dénommé RP2, a été modifié de telle sorte qu’il puisse se multiplier à l’intérieur des cellules cancéreuses, le but étant de faire gonfler et exploser ces dernières.

Le virus a été conçu pour être directement injecté dans les tumeurs. Mais il peut aussi jouer le rôle d’une alarme pour le système immunitaire, c’est-à-dire qu’il va attirer les cellules de l’organisme spécialisées dans la destruction des cellules cancéreuses.

Les premiers résultats

Les résultats de la phase 1 des essais ont été récemment présentés lors d’une conférence en Europe. Les essais en question ont été effectués sur 39 patients.

D’après les résultats, 3 des 9 patients ayant testé directement le traitement ont vu leurs tumeurs diminuer. D’un autre coté, 7 des 30 patients restants ont obtenu de bons résultats en utilisant une combinaison du traitement avec une autre immunothérapie.

Selon les explications, cette première phase des tests avait pour but de déterminer si le traitement ne provoque pas d’effets secondaires sérieux. Les cancers des patients étaient de différents types, mais dans le futur, les chercheurs vont essayer de voir quels types de cancers peuvent correspondre le mieux au traitement.

Kevin Harrington, un chercheur travaillant sur le projet, a indiqué qu’il était rare de voir des résultats aussi bons lors des premières phases des essais cliniques. L’objectif principal de ces phases est en effet de tester si le traitement est sûr, et les participants sont généralement des patients avec des cancers déjà très avancés que les traitements existants ne peuvent plus soigner.

SOURCE: Newatlas

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