Des scientifiques ont découvert une molécule qui pourrait servir à contrôler l’anxiété

Les troubles anxieux sont un ensemble de conditions complexes impliquant des interactions entre la génétique et l’environnement. Ils apparaissent dans la plupart des cas à cause des traumatismes qu’une personne a subis. Selon les statistiques, environ un adulte sur quatre est susceptible d’être diagnostiqué comme présentant un trouble anxieux au cours de sa vie.

Jusqu’à présent, les traitements des troubles anxieux demeurent extrêmement limités. Même s’il existe des anxiolytiques, ils ne sont pas toujours efficaces, si bien que moins de la moitié des personnes suivant ce traitement obtiennent une rémission. Des scientifiques des Universités de Bristol et d’Exeter ont essayé de comprendre les circuits cérébraux qui conduisent à ces troubles. Ils ont découvert au cours de leurs recherches un gène qu’ils considèrent comme étant à l’origine des symptômes de l’anxiété

Anxiété
Crédits 123RF.com

En modifiant le gène, les chercheurs ont réussi à réduire les niveaux d’anxiété chez des modèles animaux.

Etudier les microARN

Pour identifier les mécanismes sous-jacents des symptômes d’anxiété, les chercheurs ont induit un stress chez des souris de laboratoire. Ils ont ensuite analysé les événements moléculaires qui pouvaient expliquer ces mécanismes. Ils se sont focalisés sur un groupe de petites molécules dénommées microARN ou miARN.

Les miARN sont des molécules que l’on retrouve également chez l’homme et dont le rôle est de se lier à l’ARN messager ou ARNm pour empêcher celui-ci de produire des protéines. On sait que les miARN contrôlent les protéines correspondant aux processus au niveau de l’amygdale. Cette dernière est connue pour son rôle dans la régulation des émotions et son implication dans les troubles anxieux.

Après avoir soumis les souris à un stress, les chercheurs ont prélevé immédiatement après des échantillons de leurs amygdales pour analyse. Ces échantillons ont été comparés à un groupe témoin pour voir les différences par rapport à une activité cérébrale habituelle lors des événements stressants.

Découverte de la voie miR483-5p/Pgap2

Les scientifiques ont découvert que les niveaux d’une molécule de miARN dénommée miR483-5p avaient augmenté immédiatement après le stress. Cette molécule a inhibé un gène connu sous le nom de Pgap2, et qui serait à l’origine des comportements liés à l’anxiété. En bloquant l’action du gène, la molécule miR483-5p régule la réponse au stress de l’amygdale.

Le Dr Valentina Mosienko, une des auteurs principaux de l’étude, explique que la voie miR483-5p/Pgap2 qu’ils ont identifiée et dont l’activation exerce des effets anxiolytiques, offre un potentiel important pour le développement de thérapies contre l’anxiété pour les troubles psychiatriques complexes chez l’homme.

Un article sur l’étude a été publié dans la revue Nature Communications.

SOURCE: IFLScience

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