Musk-Twitter : Le milliardaire veut s’offrir le réseau social pour presque 40 milliards €

«Twitter a un potentiel extraordinaire. Je vais le libérer.» Ce sont là les propos accompagnant l’offre soumise par Elon Musk à la Security Exchange Commission (SEC) dans la nuit du 13 avril pour l’acquisition complète de Twitter. L’homme le plus riche au monde a en effet proposé la somme de 43 milliards $, un peu moins de 40 milliards €, pour privatiser le réseau social à l’oiseau bleu.

Elon Musk
Crédits 123RF.com

À changements impératifs, privatisation impérative

Après son refus il y a quelques jours de rejoindre le conseil d’administration de la compagnie dont il est récemment devenu l’actionnaire majoritaire, certains observateurs avaient prédit que le milliardaire d’origine sud-africaine aurait opté pour une OPA hostile. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que le voile tombe.

«J’ai investi dans Twitter parce que je crois en son potentiel de devenir la plateforme de référence pour la liberté d’expression dans le monde entier, et je pense que la liberté d’expression est un impératif sociétal pour une démocratie qui fonctionne», écrit Elon Musk dans sa lettre adressée au SEC. Le fondateur de Tesla et de SpaceX, il faut le rappeler, a récemment acquis 9,2 % des parts de Twitter. L’investissement lui a coûté approximativement 2,4 milliards €.

En ce qui concerne son ambition de privatiser le géant de la Tech, le milliardaire explique que Twitter, dans l’état, ne pourra ni prospérer ni promouvoir l’impératif sociétal qu’est la liberté d’expression. Selon lui, pour y parvenir « Twitter doit devenir une société privée ».

Par rapport aux détails financiers de l’offre, Musk précise dans le document soumis à la SEC qu’il veut «acheter 100 % de Twitter à hauteur de 54,20 $ (49,8 €) par action en espèces, soit un surplus de 54 % par rapport à la veille du jour où j’ai commencé à investir dans Twitter et un surplus de 38 % par rapport à la veille de l’annonce publique de mon investissement».

Fin stratège ou milliardaire excentrique?

Toutefois, si la proposition d’Elon Musk venait à être rejetée, il pourrait, selon ses propres dires, revendre ses parts de la firme. Et même si ça en tout l’air, l’homme qui vaut présentement environ 240 milliards € affirme qu’il ne s’agit ni d’une menace, ni d’une tactique de négociation.

Il faut préciser que depuis qu’il a annoncé avoir pris des parts conséquentes dans le capital de Twitter, Musk qui utilise fréquemment le réseau social n’a pas chômé. En effet, entre sa suggestion aux utilisateurs concernant un bouton d’édition de tweet, celle de changer le nom du réseau pour Titter, ou encore plus récemment une blague où il s’interrogeait sur le fait de transformer le QG de Twitter en refuge pour sans abris, il faut avouer que l’entrepreneur sait susciter la polémique.

D’ailleurs, il est actuellement poursuivi en justice par l’un des actionnaires du réseau social qui l’accuse d’avoir déclaré sa participation dans le capital de la compagnie trop tard. Une manœuvre qui aurait, selon le plaignant, permis à Elon Musk de s’économiser 143 millions $ (à peu près 132,5 millions €), mais fait perdre beaucoup d’argent aux investisseurs ayant revendu certaines de leurs actions un peu avant que l’annonce ne soit devenue publique.

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