Le mystère de l’étrange nuage géant de Mars enfin élucidé ?

L’apparition répétée d’un étrange nuage géant sur Mars intrigue les scientifiques depuis les années 70. Ils pensent aujourd’hui avoir percé le mystère de ce curieux phénomène.

L’Arsia Mons Elongated Cloud (AMEC) est un nuage géant allongé pouvant s’étendre sur près de 1 800 km sur Mars. Il a été photographié pour la première fois dans les années 70 par une sonde russe et se produit chaque année au moment du solstice sud de la planète rouge. Le phénomène génère aussi des vents pouvant aller jusqu’à 600 km/h. Certains pensent qu’il s’agit de la conséquence d’une éruption volcanique massive. Mais ce n’est qu’une simple hypothèse.

Crédits Pixabay

Une équipe de scientifiques de l’ESA s’est alors penchée sur le cycle de vie du nuage dans l’espoir de briser son mystère. Pour ce faire, celle-ci a utilisé une caméra surnommée la Webcam de Mars (VMC), laquelle est installée sur la sonde spatiale Mars Express.

Un phénomène lié aux vents 

L’AMEC est le plus grand nuage orographique jamais vu sur la quatrième planète du système solaire. D’après l’ESA, il se forme lorsque le vent est poussé vers le haut par des éléments topographiques (tels que des montagnes ou des volcans) à la surface de Mars. L’amas nuageux traverse un cycle de croissance quotidien qui commence avant le lever du soleil. Son expansion est rapide à mesure qu’il s’étend à partir du volcan martien Arsia Mons. Il s’évapore ensuite à mesure que la journée se réchauffe.

Le phénomène est récurrent pendant 80 jours, voire plus, avec un épisode quotidien de deux heures et demie. Cela a permis de l’observer de manière prolongée. Mais sa nature éphémère, les changements atmosphériques martiens et la difficulté des observations en orbite ont compliqué les choses. De plus, bien qu’elle bénéficie d’un large champ de vision, la Webcam de Mars possède une résolution médiocre, comparable à celle d’un ordinateur datant de 2003…

La nécessité de percer le mystère de l’AMEC

Il existe des nuages orographiques sur Terre, mais ils n’atteignent pas l’ampleur de l’Arsia Mons Elongated Cloud. « Comprendre ce nuage nous donne l’opportunité d’essayer de reproduire sa formation avec des modèles qui amélioreront ensuite notre connaissance des systèmes climatiques sur Mars et sur Terre », a expliqué Agustin Sánchez-Lavega, co-auteur de l’étude et chercheur attaché à l’Université du Pays basque.

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